Mes derniers avis ROMANS: 

Mes derniers avis BD & Mangas

  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

mercredi 2 septembre 2020

L'été circulaire (Marion Brunet)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche
Collection Policier  (27 Mars 2019)
numéro 35272
256 pages
ISBN-10: 2253259772
ISBN-13: 978-2253259770
Genre: Thriller
Lu le: 6 Août 2020
Ma note: 15/20



Résumé/4ème de couverture:

Une petite ville du Midi, ses lotissements, son quotidien morne et ses interminables jours d’été. Jo et Céline, deux sœurs de quinze et seize ans, errent entre fêtes foraines, centres commerciaux et descentes nocturnes dans les piscines des villas cossues de la région. Trop jeunes encore pour renoncer à leurs rêves et suivre le chemin des parents qui triment pour payer les traites de leur pavillon.
Mais quand Céline tombe enceinte, c’est le cataclysme. Comme elle refuse de livrer le nom de son amant, la rage du père se libère, sourde et violente, tandis que la jeune sœur tente de s’extraire du carcan familial et que la mère assiste, impuissante, au délitement de sa famille. Jusqu’à l’irréparable.

Mon avis:

Quelle meilleure circonstance qu’une canicule pour sortir enfin ce livre de ma PAL, récompensé par plusieurs prix ? Catégorisé comme thriller, j’ai effectivement bien ressenti une sorte de malaise, de drame psychologique et familial au début de ma lecture. Mais au fil des pages, force est de constater que l’on reste plutôt toujours dans cette ambiance malséante, sans qu’il n’y au final de véritable suspense ou enjeux particulier, d’autant plus que la trame narrative reste assez prévisible et du déjà-vu. Ce fut donc une bonne lecture qui nous plonge dans l’univers d’une famille malsaine, une ambiance qui est plus à retenir que l’histoire en elle-même.

Points de vue/Critiques:

« L’été circulaire » pourrait plutôt être qualifié de roman noir plutôt que comme thriller. En effet, l’ambiance de tout le récit est sombre, malséant et crée un malaise constant. Et c’est au cœur d’une famille que l’on rencontrera ces sentiments. En effet, au fin fond de la campagne d’un petit village du Sud de la France, on découvre une famille très modeste, composée d’un père ouvrier très bourru (et assez cliché), d’une femme qui a était mère adolescente et qui voit sa jeunesse flétrir et s’envoler bien rapidement et des deux sœurs adolescentes dont l’une est enceinte et qui refuse de dévoiler qui est le père. Les individualités sont de mises dans cette famille : c’est plutôt chacun pour soi que l’image d’une grande et belle famille qui resurgit. Avec cette famille atypique et dysfonctionnelle, et cette ambiance pesante induite dès le début, je m’attendais vraiment à retrouver un véritable drame, une sorte d’explosion qui serait le point culminant et qui ferait s’envoler cette famille une bonne fois pour toute. Et si l’on retrouve bien un drame, je dois avouer que je ne m’attendais pas à ça : on retrouve finalement une histoire de famille, sombre et noire, mais dont les faits restent dans le domaine du déjà-vu, notamment dans certains téléfilms. Il faut donc prendre ce récit davantage pour son ambiance et son univers, que pour la grossesse et la recherche du père de l’enfant.

A travers toute cette famille, le récit aborde finalement plusieurs thèmes de société : les filles mères, le chômage, le racisme, la vie dans les zones rurales. Ces thèmes sont plutôt bien abordés et contribuent à construire ce halo sombre autour de la famille.

En bref:

« L’été circulaire » n’est pas à prendre comme un véritable thriller. En effet, on ne retrouve pas un roman policier avec meurtres, enquête ou disparition, mais plutôt un roman psychologique noir. Et c’est à travers une famille dysfonctionnelle que l’on va retrouver une ambiance sombre et pesante, un univers même malsain qui crée un certain malaise dès le début du roman. Les thèmes comme le chômage, la vie rurale, les mères adolescentes ou le racisme permettent de construire et alimentent ce halo obscur autour de la famille. Mais malheureusement, on n’atteint pas vraiment de paroxysme dans la noirceur et dans les actions puisque finalement les faits restent sans surprises et assez évidentes, tombant dans le domaine du déjà-vu. On retiendra donc davantage l’ambiance et l’univers de ce roman plutôt que sa trame narrative.

Autour du livre:

Prix SNCF du polar 2020
Grand Prix de littérature policière 2018
Prix des libraires du Livre de Poche 2019

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire