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lundi 6 juillet 2020

Le peintre du dimanche (David Zaoui)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche (6 Mai 2020)
numéro 35747
288 pages
ISBN-10: 2253240672
ISBN-13: 978-2253240679
Genre: Contemporain
Lu le: 18 Juin 2020
Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Tout sourit à Alfredo Scali, peintre ambitieux : il vient d’être repéré par un grand galeriste parisien et peut enfin se débarrasser de son conseiller Pôle Emploi ! Ses parents sont aux anges. Même Schmidt, le petit singe hérité de sa grand-mère, semble fier de lui. Et pour cause : le capucin malicieux, accro aux beignets à la pistache et à Starsky sans Hutch, est le véritable auteur des toiles ! Comment Alfredo va-t-il se sortir de cette situation ?
D’une friterie belge aux plages paradisiaques de République dominicaine, il nous entraîne dans une aventure ubuesque.
Avec sa galerie de personnages hauts en couleur et une belle palette d’humanité, ce roman réjouissant est un bijou de fantaisie

Mon avis:

            Voici une totale découverte dans le cadre du prix des Lecteurs Livre de Poche 2020 avec ce petit livre de David Zaoui. Le titre et le résumé nous mettent les pieds dans le bain: il est question d’un singe peintre. Autant dire que cela confirme les quelques retours que j’ai eu sur ce livre dont l’histoire est plutôt considéré comme loufoque. Dans ce cas-là, ça passe ou ça casse… Mais même si l’histoire a ce petit quelque chose d’irrationnel, je n’ai pas trouvé que l’histoire était loufoque et complètement barrée: j’ai donc beaucoup apprécié ce livre que j’ai trouvé plus profond qu’il n’y paraît!

Points de vue/Critiques:

            Les retours caractéristiques que j’ai pu voir de ce livre présentaient une histoire totalement loufoque et complètement barrée. Dans ces cas-là, on peut prendre peur et se dire que si l’on n’est pas sur la même longueur d’onde et que l’on n’arrive pas à prendre l’angle et la répartie de la loufoquerie comme telle, il est alors difficile de s’immerger et d’apprécier l’histoire. Je m’imaginais donc avec quelque chose dans la lignée de « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » de Jonas Jonasson ou de « Maudit karma » de David Safier pour le côté animaux humanisés, deux livres que j’avais bien appréciés. Mais finalement, hormis cette petite caractéristique qu’est le singe, Schmidt, dont l’aspect anthropomorphique est poussé au maximum, j’ai été agréablement surprise par le fait que l’on retrouve une histoire douce, drôle et parfois profonde, sans aucune loufoquerie ou fantaisie absurde.

            Le personnage d’Alfredo Scali est quelqu’un de drôle, de touchant et de droit. Sa relation, exclusivement par des échanges de mails, avec son conseiller Pôle Emploi est non seulement très drôle mais en plus, elle permet de dénoncer et de mettre l’accent sur les manquements et les absurdités véridiques de Pôle Emploi. Son métier artistique particulier fait de lui quelqu’un de touchant puisqu’il est lui-même conscient du fait que peintre est un métier pas vraiment sécurisant, et qu’il est difficile d’en vivre. Malgré cela et les avis qui vont dans ce sens de tout son entourage, il reste non pas campé sur ses positions tel un entêté, mais il reste sur cette voie dévorée par sa passion et convaincu de sa bonne étoile. Il veut se donner les moyens de réussir, jusqu’à ce que la destinée lui amène Schmidt sur son chemin. Mais très vite, on se rend compte qu’Alfredo est quelqu’un de droit et qu’il est vite tiraillé entre la réalisation de son rêve et sa moralité. 

En bref:

            Si l’on nous présente de prime abord « Le peintre du dimanche » comme un roman loufoque et déjanté, j’ai plutôt trouvé une histoire drôle, touchante et parfois profonde avec un personnage principal ancré dans la réalité et dans ses bottes. C’est le singe d’Alfredo, Schmidt, qui va apporter cette touche de loufoquerie et d’absurdité mais cet aspect n’est vraiment pas prédominant dans le récit. Il va, au contraire, permettre de l’accent sur la difficulté professionnelle qu’est celle d’être artiste, entre les lourdeurs fantaisistes de Pôle Emploi, la difficulté d’en faire un métier et d’en vivre qui sont autant de choses concrètes à confronter sans cesse avec le regard et le jugement des autres et le fait qu’il s’agisse avant tout d’une vocation et que l’on veut se donner une chance et croire en soi et ses rêves. 


Autour du livre:

Fait parti de la sélection du Prix des Lecteurs Livre de Poche 2020 catégorie Littérature pour le mois de Juin

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