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jeudi 29 août 2019

Je ne sais pas dire je t'aime (Nicolas Robin)





Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche (28 Mars 2018)
numéro 34912
264 pages
ISBN-10: 2253073490
ISBN-13: 978-2253073499
Genre: Contemporain
Lu le: 13 Août 2019
Ma note: 17/20




Résumé/4ème de couverture:

Paris, tu l’aimes ou tu la quittes. C’est une injonction quotidienne pour qui se retrouve la joue écrasée contre la vitre d’un métro bondé ou se fait bousculer sur le trottoir par un type mal dégrossi.
Dans ce tohu-bohu parisien, Francine déterre un passé longtemps enseveli devant un guichet d’état civil; Juliette rêve d’avoir la beauté fulgurante d’une actrice qui éclate de rire sur un tapis rouge; Joachim devient célèbre malgré lui en se faisant larguer en direct à la télé  ; Ben essaie de ne pas finir comme ceux qui picorent leurs petits pois, le nez dans l’assiette, sans adresser un mot à l’autre.
Un chassé-croisé plein d’humour et de tendresse au cœur d’une ville, épicentre de l’amour, où il est parfois difficile de se dire je t’aime.

Mon avis:

            J’ai découvert l’auteur, l’année dernière, par « Roland est mort » au succès fou et qui ne m’a pas autant convaincue que je l’aurais voulu, puisque je m’attendais à une histoire vraiment drôle, qui m’a juste plus ou moins fait sourire. Il me tardait donc de découvrir « Je ne sais pas dire je t’aime » qui est bien mieux noté. Et effectivement, j’ai été totalement conquise par ce petit livre qui passe en revue avec tendresse et justesse, le quotidien, et plus particulièrement la vie amoureuse, de quelques personnes types vivant à Paris.  

Points de vue/Critiques:

            À la façon d’un roman chorale, nous allons suivre simultanément le quotidien de quatre parisiens: Francine qui découvre à 60 ans que sa mère a attendu un mois avant de la reconnaître, Juliette, une marchande de chaussure de 30 ans qui cherche l’épanouissement, Joachim, qui se fait larguer en direct à la télévision et enfin Ben, qui voit arriver la fin de son couple. Ces quatre personnages représentent un panel assez hétéroclite de personnes et de caractère puisque quelque soit leur sexe, leur orientation sexuelle, leur âge, leur profession et leur quotidien, ils ont tous en commun le fait d’être incapable de dire à leur proches « je t’aime ». Chacun d’entre eux va alors évoluer afin de changer, même infiniment, le cours de leur vie. Il n’y a pas besoin de grand chamboulement ou de grand fracas (d’ailleurs le livre assez court nous permet de conclure que l’on va à l’essentiel et que les frasques grandiloquentes dignes de scènes de films ne sont pas au menu de cette histoire). J’ai aimé cette simplicité, qui repose sur le fait que certaines de ces personnages vont se rencontrer, pas tous, et que parfois les chemins se croisent même à plusieurs reprises, sans forcément avoir chaque fois une incidence. Laisser la place au destin est quelque chose que j’ai beaucoup aimé.

            La simplicité et la légèreté nous emportent donc avec facilité dans cette histoire et la succession des chapitres est la petite touche de bonheur en plus que l’on prend plaisir à identifier. En effet, un élément commun concernant un personnage en fin de chapitre se retrouvera en début de chapitre suivant avec un autre personnage permettant d’avoir un lien et une transition particulière. 

            Sous le couvert de la simplicité et de la légèreté, l’auteur aborde tout de même des sujets forts et marquants comme l’homophobie, la pédophilie ou encore l’attitude des femmes durant la guerre face aux Allemands et les conséquences que cela a entraîné. Autant de thèmes difficiles abordés qui s’insèrent dans une histoire où c’est la douceur qui prédomine avec beaucoup d’humour!

En bref:

            Certes, avec quelques sujets douloureux abordées, « Je ne sais pas dire je t’aime » de Nicolas Robin est avant tout une histoire (presque) chorale où se sont la douceur, la légèreté et la simplicité qui prédominent. En suivant quatre personnages parisiens « réels » aussi différents les uns que les autres et qui représentent un panel hétéroclite, on s’aperçoit que leur point commun va leur faire changer le cours de leur vie. Au fil des chapitres aux transitions minutieuses qui apportent la petite touche de délicatesse en plus, certains personnages verront leurs chemins se croiser et le fait de laisser la part belle au destin est d’une justesse parfaite. 

Autour du livre:
  • Du même auteur:
    • Roland est mort (<— chronique à retrouver ici)

2 commentaires: