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  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

lundi 31 mai 2021

Demain les chats (BD)



Scénario: Pog d’après l’oeuvre de Bernard Werber
Illustrations: Naïs Quin
Nationalité des auteurs: Française
Editions Albin Michel (28 Avril 2021)
Collection BD
114 pages
ISBN-10: 2226449302
ISBN-13: 978-2226449306
Genre: Bande-dessinée
Lu le: 8 Mai 2021
Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

Après la guerre et l’épidémie, qui des chats ou des rats gagnera le pouvoir et le savoir des humains ?


À Montmartre vivent deux chats extraordinaires. Bastet, la narratrice qui souhaite mieux communiquer et comprendre les humains. Pythagore, chat de laboratoire qui peut se brancher sur Internet grâce à une prise USB greffée au sommet de son crâne. Ces deux-là se rencontrent et se découvrent alors que le monde des humains s’embrase.


Les chats doivent se préparer à prendre la relève de la civilisation humaine… et éviter que l’effrayant Cambyse ne mène les rats à la conquête du monde.


Après le succès de Demain les chats de Bernard Werber, Bastet et Pythagore s’incarnent en bande dessinée pour gagner la guerre contre la barbarie.

Mon avis:

        Ce n'est pas faute d'avoir le roman dans ma pal depuis un petit moment déjà, mais je ne connaissais pas encore cette histoire. Cette nouvelle adaptation en bande-dessinée de la part des éditions Albin Michel, m'aura donc permis de découvrir cette fameuse histoire d'une autre manière et de façon plus rapide que le roman. Si je ne suis pas fan du style d'illustrations, le récit est en revanche très bon. De façon assez synthétique, on retrouve énormément de thèmes abordés qui permettent de retrouver pleinement le style et la signature de Bernard Werber.

Merci aux éditions Albin Michel pour cet envoi!

Points de vue/Critiques:

        Si je savais que l'histoire serait appréhender selon el point de vue des chats comme personnages centraux, j'ai été surprise de démarrer cette lecture en constatant que l'on était en présence d'un monde post-apocalyptique. En effet, l'espèce humaine n'en a pas finit de se déchirer, avec les chaos et les attentats ce qui fait qu'ils reste peu d'hommes, qu'il n'y a plus aucune règles et que face à la nature qui reprend ses droits, c'est du chacun pour soi. Découvrir ce monde dévasté en proie à la désolation est instantanément glaçant. Et peut-être d'autant plus quand on constate qu'il ne faudrait pas grand chose pour réellement basculé dans le déchirement de l'humanité... 

            Et puis face à l'humanité qui part à vau l'eau, il y a la communauté féline qui elle, s'en sort. Bastet, notre narratrice cherche à communiquer avec les autres espèces qui l'entoure. A ses côtés, Pythagore est un puit de sciences absolu grâce à son troisième œil qui lui permet d'accueillir le moindre savoir. Nos deux protagonistes ne sont donc pas de "simples" chats. Et à travers cela, l'auteur montre tout simplement que les félins sont certainement plus intelligents que la société humaine, car non seulement, la destruction et la désolation ne semble pas être un but en soi, mais en plus, face à l'adversité, ils peuvent évoluer et rapidement! Cette histoire permet donc d'illustrer le fait que l'humanité est finalement assez faible. On retrouve aussi d'autres thèmes chers à l'auteur comme l'aspect historique, scientifique et philosophique où le tout est porté par des animaux presque anthropomorphes. 

        Je ne sais pas précisément si l'histoire se termine réellement ici où s'il est sensé y avoir une suite. Quoiqu'il en soit, l'histoire ne se termine pas sur une fin ouverte. Et par ses nombreuses actions et péripéties, le récit est haletant et l'on se s'ennuie pas une seule seconde. Je n'ai pas particulièrement accrochée au style d'illustrations car les traits sont très anguleux. Cela apporte beaucoup de froideur mais si cela ne permet pas d'avoir le genre de chats tout mignons, au niveau des paysages et de l'ambiance de désolation, cela colle parfaitement. 

En bref:

            Dans cette adaptation en bande-dessinée, l'histoire nous plonge immédiatement dans son aspect science-fiction. En effet, on retrouve l'espèce humaine qui n'en finit plus avec les chaos et les attentats. Peste, famine, rats, terrorisme et désolation sont monnaie courante. Mais face au déchirement de l'humanité, c'est la société féline qui semble être bien plus intelligente et qui s'adapte très rapidement avec Bastet et Pythagore, des chats presque anthropomorphes qui développent des capacités hors du commun. Si l'on montre majoritairement la faiblesse de l'humanité, on retrouve les autres thèmes chers à Bernard Werber comme l'histoire, la science ou la philosophie. L'assemblage donne quelque chose d'atypique et de très intéressant, mais aussi de très dynamique. Les illustrations, avec ce style très tranché et anguleux ne m'ont pas trop convaincus mais collent parfaitement à l'ambiance post-apocalyptique de l'histoire.

dimanche 30 mai 2021

Nous, les magnifiques (Julie de Lestrange)





Nationalité de l’auteur: Française

Editions Mazarine (23 Avril 2021)

363 pages

ISBN-10: 2863748637

ISBN-13: 978-2863748633

Genre: Contemporain

Lu le: 7 Mai 2021

Ma note: 15/20

 



Résumé/4ème de couverture:

Alexandre a réussi.

Il partage son temps entre son métier, sa famille et des projets qui fourmillent.

Dans cette course effrénée, il ne voit pas que son monde se délite, petit à petit.

C’est l’histoire d’un homme qui pensait tout connaître de l’existence.

C’est aussi l’histoire de Marco, Claude, Anouk et Sophie.

De ces  amis que l’on garde pour la vie,

et de nos défaites, dont jaillissent les plus grandes espérances.

Mon avis:

            Non seulement je ne m'étais pas renseigné sur une nouvelle sortie livresque de la part de l'autrice, mais en plus j'ai été doublement agréablement surprise de constater que "Nous, les magnifiques" s'inscrivait pas le troisième tome de la série "Hier encore, c'était l'été". Une chouette occasion de retrouver une nouvelle fois toute la bande de copains, dans l'acheminement naturel et logique de la vie. Et c'est dans leur quarantaine que nous retrouvons l'histoire d'Alexandre, mais aussi de Anouk, Claude, Marco et Sophie, qui nous font passer un bel instant de lecture.

Merci les éditions Mazarine pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

            Dans ce troisième tome, on va retrouver majoritairement Alexandre, qui est quasiment au sommet de sa vie, puisqu'à 40 ans, il a tout ce que le quarantenaire accompli a. Il a très bien réussi professionnellement en se donnant corps et âme à son métier en partant tôt le matin et en rentrant tard le soir, ce qui fait qu'il gagne bien sa vie. Il est marié et père de deux enfants, une belle maison, mais profiter finalement très peu de sa vie privée, partagée entre la famille, les amis et les quelques loisirs. On se rend vite compte que Alexandre représente une sorte d'archétype, mais tout lui sourit et il semble heureux. Mais rapidement, quelques évènements vont venir enrayer la surface lisse et propre de son existence. Alexandre va ainsi se rendre compte que sa vie n'est presque que du bluff et que le bonheur vrai n'est pas dans son quotidien. Ses certitudes vont progressivement voler en éclats et il est très touchant car en même temps qu'il se rend compte des rouages de sa vie, il arrive à se remettre tout de suite en question, tout en étant le soutien des gens qui l'entoure. Alexandre est un personnage rassurant aux épaules larges et exemplaire, et sa sensibilité nous entraîne avec passion. 

            Avec le personnage de Sophie, l'autrice aborde la question de la perte d'emploi à 40 ans, et donc le futur professionnel. Entre remise en question personnelle, doutes, introspections et envies et espoirs, elle montre à quel point cette stabilité professionnelle qui bascule dans l'instabilité peut impacter la vie d'un couple et d'une famille. Ajouté à d'autres grains de sable touchant d'autres personnes, tout peut ainsi rapidement basculer. On retrouve cette idée de spirale infernale qui est bien réaliste. Et puis, au gré des remises en question, du temps et du recul pris quand cela est nécessaire, chacun remonte la pente comme il peut. 

            Si l'histoire est racontée selon le point de vue d'Alexandre, on retrouve quand même quelques chapitres consacrés à Sophie ou à Claude. Mais je doit avouer que j'aurais aimer retrouver beaucoup plus souvent ces autres personnages, plus à la façon d'un roman chorale comme on pouvait le retrouver dans "hier encore, c'était l'été". Néanmoins, cette construction est assez logique par rapport aux thèmes abordés. De plus, on pourrait aussi déplorer, en comparaison avec les deux autres tomes de la série, de ne pas avoir plus d'évènements, de péripéties ou d'actions. Mais là encore, une certaine logique se retrouve étant donné que nous sommes en présence de protagonistes qui ont aujourd'hui la quarantaine. Ainsi, le temps de l'insouciance est révolu au profit du temps de la maturité et des conséquences de la vie qui s'installe.

En bref:

            Pour ce troisième tome de la série "Hier encore, c'était l'été", on retrouve avec plaisir toute la bande d'amis que l'on avait connu durant leur jeunesse. Mais comme on suit logiquement le cours de leur vie, c'est dans leur quarantaine que nous retrouvons les protagonistes. Ainsi le temps de l'insouciance et des fausses croyances est révolu. C'est la vie avec ses hauts et ses bas qui touche notamment Alexandre où de nombreux évènements vont enrayer la surface lisse et propre de sa vie bien rangée. C'est donc le temps de la remise en question qui arrive avec la nécessité de prendre du recul et faire le point sur ce qu'est le bonheur ou d'être heureux. Ces nombreuses vagues permettent de mettre en lumière ce qu'est la vie vraie en abordant de nombreux sujets de société actuels avec des personnages réalistes et touchants.

mercredi 26 mai 2021

Ce que les étoiles doivent à la nuit (Anne-Gaëlle Huon)





Nationalité de l’auteur: Française 

   Editions Albin Michel ( 28 Avril 2021)

320 pages

ISBN-10: 2226462007

ISBN-13: 978-2226462008

Genre: Contemporain

Lu le: 4 Mai 2021

Ma note: 16/20





Résumé/4ème de couverture:

Il n'y a pas de hasard, dit-on, seulement des rendez-vous. C'est ce que va découvrir Liz, cheffe prodige et étoilée, en partant au Pays basque sur les traces de sa mère. Dans un petit village perdu, elle rencontre M. Etchegoyen, dandy insaisissable et plein de panache, qui lui confie les clés de son restaurant et un défi à relever : faire de sa gargote une adresse gastronomique. Mais Peyo, le chef, ne voit pas arriver cette étrangère d'un bon œil. L'un et l'autre vont devoir s'apprivoiser et affronter ensemble les fantômes de leur passé. 

Mon avis:

            Les deux romans de l'autrice que j'ai pu lire m'ont beaucoup plu, c'est pourquoi je n'ai pas hésité à demander son dernier opus avec son titre enchanteur: "Ce que les étoiles doivent à la nuit". J'ai bien aimé cette nouvelle histoire, mais elle n'a pas pas apporté autant d'émotions et de traces indélébiles que je me l'était imaginé, peut-être dû à un roman trop court...? Mais c'est une bonne lecture gourmande qui nous entraine en terres basques afin de découvrir des destins brisés qui vont se croiser pour mieux se guérir.

Merci aux éditions Albin Michel pour cet envoi!

Points de vue/Critiques:

            "Ce que les étoiles doivent à la nuit" apporte son rayon d'éclaircie dans notre quotidien mais aussi dans celui des personnages. En effet, nous découvrons Liz et Peyo qui semble avoir leur vie qui se résume à un gouffre infranchissable à leurs pieds. Entre elle qui a perdu pied et lui qui a perdu le goût à la vie, ils traînent de lourdes casseroles et leur passé va nous être progressivement dévoilé. Et le fait de découvrir leurs rêves et leur vie brisés nous permet peu à peu de nous dire que finalement, ils ont plus de points communs qu'ils en avaient l'air. Ils suffit qu'ils s'apprivoisent pour mieux se réparer. A côté d'eux, on va retrouver l'histoire, dans le passé, de Balthazar qui va compléter le duo en recherche d'une reconstruction, puisque pour lui, il est à la recherche de son enfant disparu. On se demande ainsi par quel lien ce personnage est rattaché à Liz et/ou à Peyo.

            Tout le récit est alléchant puisque l'autrice nous emmène en plein coeur du pays Basque, dans l'univers de la gastronomie. Les odeurs savoureuses explosent dans nos narines et nos papilles sont prêtes à la dégustation. Même s'il est plutôt question de haute gastronomie, je trouve que l'on ressent également cet esprit bon enfant et à la bonne franquette, cette ambiance chaleureuse et conviviale. En effet, le petit village perdu Basque fait que tout le monde se connaît et s'entraide naturellement. 

               Si les mots de l'autrice sont justes (qui savent parfois dénoncer les dérives de l'exigence du métier de chef gastronomique) et nous transportent facilement, ils ont aussi le pouvoir de nous bercer. Mais force est de constater que j'ai peut-être trop ressenti cette douce torpeur pour avoir ce côté accrocheur. Entre les chapitres courts et la brièveté du roman, je n'ai pas réussi à être totalement imprégnée comme je l'aurais souhaité, même si ce fut un régal de lecture! ;) De plus, les liens entre les personnages, en sachant que leur destins brisés trouveront réparation en se côtoyant les uns les autres, font en sorte que je n'ai aucunement été surprise. 

En bref:

                 Avec son titre enchanteur "Ce que les étoiles doivent à la nuit", cette histoire est une véritable éclaircie de bonne humeur et d'espoir dans la grisaille de notre quotidien et dans celui des personnages de ce récit. Entre Liz, Peyo et Balthazar qui nous font naviguer entre les époques, leurs passés ont laissé des traces indélébiles. Leurs rêves et leurs vies brisés vont ainsi trouver réparation lorsque leurs chemins se croiseront. Et c'est au milieu d'un petit village au pays Basque, au coeur de la gastronomie, entre odeurs savoureuses et goûts alléchants, qu'ils vont panser leurs plaies et se reconstruire tout en nous régalant. La plume douce et berçante de l'autrice associée à la brièveté des chapitres et du roman ont fait que je n'ai pas été plus imprégnée et surprise que cela par l'histoire, mais la bonne lecture gourmande est assurée!

mardi 25 mai 2021

Autobiographie d'une courgette (BD)




Scénario: Ingrid Chabbert d’après l’œuvre de Gilles Paris
Illustrations: Camille K

Nationalité des auteurs: Française

Editions Phileas (29 Avril 2021)

120 pages

ISBN-10: 2491467054

ISBN-13: 978-2491467050

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 29 Avril 2021

Ma note: 16/20 




Résumé/4ème de couverture:

Elle ressemble à une poupée de chiffon toute molle et ses yeux sont grands ouverts. Je pense aux films policiers où des tas de femmes se font tuer et après elles ressemblent à des tas de chiffons toutes molles et je me dis "c'est ça, j'ai tué maman" - Courgette, 9 ans.

Mon avis:

            Que se soit par le roman ou le film, je n'ai jamais eu l'occasion de découvrir cette histoire. C'était donc avec plaisir que j'ai accepté de lire cette adaptation en bande-dessinée et je dois avouer que les quelques phrases en 4ème de couverture m'avaient déconcertée. Heureusement que j'ai pu découvrir le ton de cette histoire, car j'ai été très surprise par le contenu, que je ne pensais pas aussi porté sur le drame, les émotions et la gravité du fond. Bourrés d'émotions, je comprend que cette histoire forte soit considérée comme un petit chef-d'œuvre!

Merci aux éditions Phileas pour la proposition et l'envoi de ce livre! ;)

Points de vue/Critiques:

            Que se soit le personnage de Courgette, le fond de l'histoire ou les thèmes abordés, je ne connaissais rien de ce livre et j'ai été constamment surprise au fil de ma lecture. J'ai été emportée et totalement conquise par l'histoire de Courgette et j'ai refermé ce livre en ayant pris une jolie claque

            Courgette, c'est avant tout un petit garçon, Icare, âgé de neuf ans et qui est au cœur d'une famille dysfonctionnelle entre une mère alcoolique et un père qui a claqué a porte depuis bien longtemps. Après un tragique et violent accident qui m'a bien étonné et perturbé, Courgette est placé dans un foyer. Entre les autres et multiples orphelins et l'image de la directrice d'établissement, on se dit que les ennuis pour Courgette ne font que commencer. Mais peu à peu, on s'aperçoit que l'on s'éloigne des clichés plus ou moins vrais à propos des foyers d'accueil. Ce qui pourrait s'avérer encore dramatique prend finalement une tournure de chance, d'opportunité et de bonheur pour Courgette. Ses camarades peu nombreux lui permettent d'appréhender ce qu'est la joie, le rire, le bonheur et l'amitié. Avec l'intendante de ce petit groupe, il va apprendre ce qu'est la bienveillance et l'esprit maternel. Et avec Raymond, le policier qui l'a recueilli après le drame et amené au foyer, il va pouvoir avoir accès à ce qu'est une famille avec un figure paternelle et fraternelle. Le placement de Courgette va ainsi être finalement une chance, l'occasion pour lui de prendre une nouveau départ et mener une vie normale de petit garçon. 

            Entre ce qu'il a vécu, ce qu'il vit et ses espoirs, on ne peut que fondre face au cœur tendre et innocent de Courgette. Malgré les drames qu'il a vécu, il est bourré d'espérances, il a cette insouciance et cette naïveté liée à l'enfance et il voit du positif dans tout chose. Il y a ainsi beaucoup et toute sorte d'émotions tout le long du récit. Associée à la surprise à chaque page tournée due à mon ignorance primaire de l'histoire, j'ai adoré me plonger dans ce récit que je referme en étant quand même chamboulée et en ayant pris une petite claque. Je comprends parfaitement la qualification de chef-d'œuvre de ce livre!

En bref:

        A partir d'une histoire qui part sur des bases dramatiques et sombres où des sujets délicats et violents sont abordés (mal-être, famille dysfonctionnelle, violence, mort, alcoolisme) on progresse vite vers une histoire pleine d'amour, d'espoir et de générosité. Pour Courgette, être placé en famille d'accueil est pour lui une véritable chance qui lui permet d'avoir un nouveau départ dans la vie. C'est ainsi qu'il va découvrir les notions de camaraderie, d'amour, d'amitié, de joie et de famille. L'innocence et le cœur tendre du petit garçon nous fait fondre à chaque page qui nous fournit toute sorte d'émotion. J'ai donc pris une jolie claque avec cette histoire pleine d'amour, d'humour, de générosité et d'espoir.

dimanche 23 mai 2021

Le sourire contagieux des croissants au beurre (Camille Andrea)




Nationalité de l’auteur:
 Française 

Editions Plon (22 Avril 2021)

384 pages

ISBN-10: 2259306144

ISBN-13: 978-2259306140

Genre: Contemporain

Lu le: 29 Avril 2021

Ma note: 15/20 





Résumé/4ème de couverture:

Le bonheur c’est comme la pâtisserie, rien ne sert d’avoir les ingrédients si on n’a pas la recette…

A quarante-quatre ans, le Chef français Pierre Boulanger a tout pour être heureux. Il possède le plus grand empire de pâtisseries surgelées des Etats-Unis, il est l’ami des stars, les plus belles femmes du monde croquent à pleines dents dans ses fameux croissants, et il a épousé une brillante avocate reconnue par le gratin new-yorkais qui lui a donné un adorable petit garçon. Jusqu’au jour où un vendeur ambulant lui propose un gobelet de café à un million de dollars. Un million de dollars, pas pour un simple café, bien sûr. Un million de dollars pour le meilleur café du monde, le café qui va changer sa vie…

Cette rencontre magique avec un vieux vendeur de hot-dogs ambulant ébranlera à jamais les certitudes de Pierre Boulanger quant au pouvoir, à l’amour, et à la vie.

Mon avis:

            Avec un titre aussi drôle, ce livre promet de passer un très bon moment de bonheur. Et il est vrai que les ingrédients du bonheur sont présents dans ce récit qui suit parfaitement la recette d'un bon livre feel-good. Il nous montre qu'il suffit d'une rencontre particulière pour changer et voir la vie différemment. Avec quelques soupçons de philosophie, on réapprend à aimer les petits plaisirs simples de la vie, synonymes de bonheur.

Merci aux éditions Plon pour l'envoi de ce livre!

Points de vue/Critiques:

            Le personnage principal, Pierre Boulanger est l'archétype de l'homme qui est parti de rien et qui a atteint le succès à un point vertigineux. Tout lui réussi, il est aussi riche que Crésus, il est associé à un homme spécialisé dans le marketing afin d'accroître toujours plus la marque bâtie, il n'a pas de concurrents et du haut de son bureau à New York, il pense avoir atteint tous ses rêves. Entre conférences, développement, investisseurs etc, le boulanger est devenu depuis un moment un véritable homme d'affaire. Pierre est donc un concentré de clichés concernant les grands patrons qui ont réussi leur vie professionnelle. Mais ce n'est pas pour autant qu'il est antipathique ou inintéressant à suivre. En effet, on devine que sa vie faite de réussite n'est d'ors et déjà pas synonyme pour lui de bonheur, qui court toujours et qui s'éloigne finalement petit à petit du métier de boulanger. 

            Le vendeur de hot dog que va rencontré Pierre arrive à point nommé. C'est une rencontre qui va tout remettre en question et qui va changer sa vie. A partir de là, le récit est sans répit et vraiment dynamique. Même si le fond à quelque chose de philosophique avec une portée de développement personnel, cela reste léger et bien englobé dans l'histoire qui avance grandement. Cette petite frénésie se retrouve notamment dans le fait que le personnage va partir en voyage mais on ne va pas forcément prendre le temps de décrire les pays rencontrés pour pouvoir se les imaginer et s'y immerger. En passant assez rapidement sur toutes les étapes physiques du cheminement de Pierre vers sa nouvelle vie, c'est avant tout les étapes psychiques, ce qui vit, traverse et déduit le personnage qui est mis en avant. 

                C'est l'importance du dialogue avec un inconnu qui permet au personnage de vraiment se remettre en question et d'aller en quête pour aller chercher le bonheur. Ses nombreux questionnements sont parfaitement justes dans le fond et son but est finalement universel puisque l'on nage tout de même dans une société basée beaucoup sur les richesses et le paraître. Ainsi, si Pierre n'est pas forcément un personnage attachant, il est intéressant à suivre et sa quête est tout à fait compréhensible et louable. 

En bref:

            Si le roman manque parfois de réalisme, cette histoire remplit parfaitement son rôle et répond à toutes les promesses véhiculées par son drôle de titre. Les ingrédients du bonheur sont bien présents dans ce récit qui suit parfaitement la recette d'un bon livre feel-good. Si Pierre Boulanger est l'archétype parfait de l'homme d'affaire à qui tout réussi, il n'en est pas pour autant heureux et comblé. Sa quête est donc tout à fait louable et universelle. Il nous montre ainsi qu'il suffit d'une rencontre, d'un petit changement dans sa routine quotidienne pour changer sa vie et retrouver ses rêves pour accéder réellement au bonheur. Entre soupçons de philosophie et développement personnel, l'histoire est très dynamique et on réapprend à aimer les petits plaisirs simples de la vie.

mercredi 19 mai 2021

Le parfum de l'exil (Ondine Khayat)





Nationalité de l’auteur:
 Française 

Editions Charleston (14 Avril 2021)

384 pages

ISBN-10: 2368126171

ISBN-13: 978-2368126172

Genre: Contemporain; Historique

Lu le: 27 Avril 2021

Ma note: 15/20 




Résumé/4ème de couverture:

« Là où s’épanouit le jasmin se trouve la première clé. »


Tel est le dernier message laissé à Taline par Nona, sa grand-mère, qui l’a élevée, guidée, accompagnée à chaque étape de sa vie. Celle qui lui a appris à reconnaître tout un univers subtil d’odeurs – chèvrefeuille, amande, goudron… – et à les associer pour créer de nouvelles fragrances. Maintenant que Nona est morte, Taline, terrassée par le chagrin, est seule à la tête de l’entreprise de parfums créée par sa grand-mère. Sous le massif de jasmin du jardin, elle découvre un carnet en cuir rédigé par Louise, son arrière-grand-mère. Au fil des pages, défile sous ses yeux tout un pan de son histoire familiale : le génocide arménien, la peur, l’horreur, l’exil, mais aussi l’espoir et la renaissance. En levant le voile sur les secrets et les traumatismes du passé, Taline cherche à se libérer enfin des cauchemars qui la hantent pour pouvoir vivre sa propre vie.

Mon avis:

        A la joie de voir Ondine Khayat publié dorénavant chez Charleston s'est succédé la déception d'avoir loupé de commander ce livre sur leur dernier catalogue. Quel n'a pas été la belle surprise de la voir arriver dans ma boîte aux lettres sur la demande d'Ondine!!! J'avais vraiment hâte de découvrir cette histoire que l'on devine immédiatement touchante et marquante et qui est le livre le plus personnel de l'autrice puisqu'il retrace en quelque sorte l'histoire de sa famille avec le génocide arménien. Sous ses airs forts de parfum et d'odeurs, ce roman est incontestablement inoubliable et invite à l'espoir et à la résilience.

Merci beaucoup Ondine et les éditions Charleston pour ce très bel envoi!

Points de vue/Critiques:

            Sur fond historique réel, cette histoire familiale très touchante met en avant les femmes et l'importance de la transmission de génération en génération. C'est à travers le passé familial de Taline, notre personnage principal que l'on va remonter dans le passé et découvrir l'histoire de Louise, son arrière grand-mère à travers ses carnets qui s'avèrent bouleversant. En effet, Louise avait 14 ans quand le génocide arménien est survenu. La vie calme, paisible et confortable de la jeune fille a dés lors basculer pour ne jamais revenir à quelque chose de serein. On connait finalement assez peu de choses sur le conflit arménien et l'on découvre alors l'horreur comme dans toutes les guerres. Le récit de la vie de Louise à partir de ce moment est très douloureux et l'on souffre régulièrement pour elle. Son enfance a été brisé par l'horreur et elle deviendra une femme brisée en gardant une trace indélébile toute sa vie.

            Dans les faits, si le génocide arménien arrive dans les premières pages du roman, c'est un point de départ et finalement un fil rouge tout le long du récit tant ses conséquences sont nombreuses. J'ai aimé retrouver ces autres sujets qui découlent de ce drame initial. Avec Louise, on va ainsi aborder le total désamour d'une mère. Dire qu'une femme est faite pour être mère, que l'instinct maternel est inné, qu'une mère aime son enfant de manière inconditionnelle etc... tout ceci est remis en question avec Louise qui se révèle être totalement à l'opposé de ces idées fixes. En étant à contre-courant de ces mantras, elle montre à quel point un évènement traumatique peut être percutant et insidieux dans une vie, même des années plus tard. Et puis évoquer un tel sujet, le rejet d'une mère envers son enfant est totalement atypique, inédit et vraiment intéressant! 

            En toute logique, ce désamour maternel va impacter les générations suivantes. Ainsi, la boucle de l'histoire de Louise est bouclée avec Taline en abordant la transmission de génération en génération. Un autre aspect thématique de l'histoire que j'ai beaucoup apprécié. On se rend compte à quel point la manière dont on a été élevé et aimé sera tout aussi transmissible que l'est la génétique.

        L'autre thématique fort de ce roman c'est les parfums et les odeurs. Le lecteur est constamment enveloppé par quantité d'odeurs tout le long du récit grâce à la plume poétique et descriptive de l'autrice. Même avec beaucoup de descriptions, il est quand même assez difficile d'imaginer et de ressentir ces odeurs durant la lecture. Alors suivre le processus d'imaginer une association de plusieurs odeurs pour créer un parfum comme peut le faire Taline est vraiment compliqué et je dois avouer que non seulement j'ai été incapable de m'immerger dans ces parfums, mais en plus, j'ai parfois trouvé très long ces descriptions, au point de parfois sauté quelques passages. La plume poétique de Ondine Khayat l'est tellement qu'elle est parfois déstabilisante et trop présente. J'ai eu des moments de lourdeur avec les nombreuses métaphores par toujours très claires. Mais passé ce petite temps d'adaptation, on se laisse très vite prendre au jeu. A l'opposé, l'autrice utilise parfois une plume très dure et très visuelle pour parler des horreurs et cela est d'autant plus traumatisant et percutant. De façon générale, utiliser de doux mots pour raconter les souffrances indescriptibles est une belle prouesse.

En bref:

            Avec "Le parfum de l'exil", Ondine Khayat nous livre une histoire personnelle dans ce récit aussi dur que touchant qui prône l'espoir et la résilience. Avec Louise et Tajine, des femmes exemplaires, on va retracer l'histoire de leur famille indéniablement marquée par le génocide arménien. En abordant en plus, les thèmes du désamour d'une mère et de la transmission de génération en génération, l'autrice montre à quel point des phénomènes douloureux laissent des traces indélébiles et se transmettent tel que peut l'être la génétique.  On notera également que tout le long du récit, on flotte dans des airs de parfums et d'odeurs, très présentes et très décrites, mais parfois difficiles à imaginer et à s'en imprégner. La plume tantôt très poétique, tantôt très dure et visuelle met en lumière la prouesse de l'autrice à employer de doux mots pour raconter des souffrances indescriptibles. Un récit marquant, bouleversant et inoubliable qui apporte une jolie sensibilité et un délicat hommage au peuple arménien.

Instagrammable (Eliette Abécassis)





Nationalité de l’auteur:
 Française 

Editions Grasset (10 mars 2021)

180 pages

ISBN-10: 2246824796

ISBN-13: 978-2246824794

Genre: Contemporain

Lu le: 24 Avril 2021

Ma note: 15/20





Résumé/4ème de couverture:

« A la terrasse des cafés, seuls ou avec des amis, ils sont sur le qui-vive. À l’affût d’une nouvelle, dans une attente fébrile, constante, ils ont toujours leur téléphone à portée de main. Le soir, ils ne s’endorment pas sans l’avoir consulté, le matin le saisissent avant même d’avoir ouvert l'œil, pour savoir ce qui est arrivé. Mais quoi, au juste ? »

Dans ces Liaisons dangereuses à l’ère d’Instagram, Éliette Abécassis décrit de façon inédite une génération née au début des années 2000, en proie à la dépendance et la violence induites par les réseaux sociaux.

Un roman incisif qui sonde notre époque, et tout ce qui, en elle, nous interroge et nous dépasse.

Mon avis:

        Avec ce titre évocateur qui ne laisse place à aucun doute, Eliette Abécassis construit un court roman sur l'addiction des adolescents aux réseaux sociaux et sur leur dérives qui peuvent aller parfois très loin. Différentes conséquences sont abordées et tiennent parfois lieu d'une certaine énumération car le récit va assez vite. Sans mettre réellement les sentiments et les émotions en avant, on a quelque chose de vif, tranchant et incisif. On plonge dans une véritable dénonciation des méfaits des réseaux sociaux et même si le propos est juste, on déplore cette unique négativité. 

Points de vue/Critiques:

            Si les réseaux sociaux ont pris une place prépondérante dans la vie quotidienne actuelle de tout le monde, pour la génération née dans les années 2000, c'est quelque chose qui les a biberonné. Être vu, se montrer, commenter, suivre les gens, avoir et rester connecté à son réseau sont autant de choses que la nouvelle génération ne semble que faire. C'est pour eux la définition moderne de la société. A travers ce récit, en se focalisant principalement sur Instagram, l'autrice dépeint ainsi les dérives de l'addiction aux réseaux. Entre le harcèlement, la dictature des corps parfaits, l'effet viral, l'intimité ou le chantage, les conséquences liées à ce milieu sont très nombreuses, peuvent aller très vite et surtout peuvent avoir de graves conséquences. Le récit est suffisamment percutant et réel pour être alarmiste et déclencher une remise en question pour les ados.

        L'autrice montre très bien à quel point les réseaux sociaux ne servent plus seulement à communiquer mais servent aussi à paraître, regarder, valoriser, vendre, promouvoir, jalouser, intimider, harceler, désirer, démolir, détruire et anéantir. Les différentes conséquences sont largement décrites dans cette histoire. Mais en ne laissant pas grand place aux émotions, aux sentiments et à la possibilité de s'attacher aux personnages, on ressent plus une sorte d'énumération de ces méfaits, les uns à la la suite des autres, sans parfois de réelle et logique transition. J'ai également trouvé dommage qu'il n'y ait que les effets négatifs et néfastes des réseaux sociaux qui ne soient abordés. Car en chaque chose, il y a du positif, y compris dans les réseaux sociaux. Mais il est vrai que ce n'est pas le propos et le but de ce récit, qui reste vraiment percutant et dérangeant tant les situations demeurent dans l'ordre du réel et du déjà vu!

En bref:

        Dans ce court récit, Eliette Abécassis nous plonge dans l'univers des réseaux sociaux en mettant en avant toutes les vicissitudes de l'ère numérique sur les adolescents, cette génération qui est née et a grandit avec ces moyens de communication mais qui ne servent plus qu'à cela. Car harceler, dicter, démolir, détruire et anéantir sont aussi les néfastes conséquences pour la nouvelle génération. L'addiction des adolescents aux réseaux sociaux et  les dérives d'une telle consommation peuvent aller parfois très loin et l'histoire incisive et tranchante nous le prouve. Les nombreuses conséquences sont parfois de l'ordre de l'énumération dans ce récit et la faible part affective venant des personnages font en sorte que l'histoire est d'autant plus percutante et réelle. Un roman alarmiste à mettre dans les mains des adolescents... et des parents!

mardi 18 mai 2021

Le cinérêve



TOME 1: LE MYSTÈRE HORTENSIA


Scénario: Anne Didier et Catherine Duval

Illustrations: Roland Garrigue

Nationalité des auteurs: Française

Editions Casterman (21 Octobre 2020)

64 pages

ISBN-10: 2203181168

ISBN-13: 978-2203181168

Genre: Bande-dessinée

Lu le: 7 Mai 2021

Ma note: 17/20 



Résumé/4ème de couverture:

En espionnant son étrange voisine Melle Hortensia, Augustin Poussin, 9 ans, découvre l'existence d'un lieu intriguant : "Le Cinérêve" ... Là sont proposés des rêves à vivre comme on choisit une séance de film au cinéma. Chaque séance est personnalisable et Augustin opte pour un rêve de chevalerie. Transporté au Moyen Age dans la peau d'un chevalier, il doit sauver le château d'un terrible brigand... qui se révèle être son instituteur qui ne cesse de le harceler, M. Poincaré ! Le rêve s'achève sur sa victoire et le lendemain, son maître le laisse tranquille pour la première fois... Coïncidence ? Augustin se languit de retourner au Cinérêve. Sauf que celui-ci est réservé aux "enchanteurs" , des humains dotés de mystérieux pouvoirs.. 

Mon avis:

            Le premier tome de cette nouvelle série inaugure quelque chose qu'il sera très intéressant à suivre car on plonge dans un chouette univers, qui plaira aux plus petits comme aux plus grands. Les détails de l'histoire ne sont pas forcément très originaux, mais c'est avant tout, l'univers magique qui est des plus distrayant et original. Comme à la façon d'un cinéma, le cinérêve, caché aux yeux des humains normaux, permet aux gens de traverser l'écran et de se plonger dans un rêve particulier...ou un cauchemar! Entre secrets, camaraderie, harcèlement scolaire, rêverie ou le fait d'affronter ses peurs, les thèmes abordés dans cette histoire sont parfaitement adaptés aux enfants. Les illustrations sont très jolies, pleines de couleurs avec cette touche de pastel qui permet de garder l'aspect onirique. 

Autour du livre:

Livre emprunté à la bibliothèque