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  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

jeudi 29 octobre 2020

Les lettres de Rose (Clarisse Sabard)



Nationalité de l’auteur: Française 
Editions Charleston (17 Mars 2017) 
Collection poche
512 pages
ISBN-10: 2368121315 
ISBN-13: 978-2368121313
Genre: Contemporain
Lu le: 8 Octobre 2020
Ma note: 17/20 




Résumé/4ème de couverture:

Lola a été adoptée à l’âge de trois mois. De nos jours, à presque 30 ans, elle travaille dans le salon de thé de ses parents, en attendant de trouver enfin le métier de ses rêves : libraire. Mais sa vie va basculer lorsqu’elle apprend que sa grand-mère biologique, qui vient de décéder, lui a légué un étrange testament : une maison et son histoire dans le petit village d’Aubéry, à travers des lettres lui apprenant ses origines. Elle découvre ainsi la vie de son arrière-grand-mère Louise, de sa grand-mère Rose et de sa mère Nadège, ainsi que les dérangeantes circonstances de sa naissance. Mais tous les habitants ne voient pas d’un bon œil cette étrangère, notamment Vincent, son cousin. Et il y a également le beau Jim, qui éveille en elle plus de sentiments qu’elle ne le voudrait. Réveiller les secrets du passé lui permettra-t-elle d’avancer vers son avenir ?

Mon avis:

Avec un bon livre, une lecture coup de cœur et une histoire que j’ai détesté, je dois avouer que je ne sais pas sur quel pied danser avec les livres de Clarisse Sabard. Avec « les lettres de Rose », je me suis dit que c’est plus ou moins le livre qui me fera basculer d’un côté ou de l’autre et qu’il pourra me donner une idée plus franche de l’autrice. Et le verdict est que… j’ai adoré cette lecture. Malgré les quelques clichés toujours présents mais pas dérangeant, on navigue avec délectation entre passé et présent pour découvrir toute l’histoire d’une famille et mettre en lumière des secrets de famille. Sans être réellement surprise par les évènements, l’histoire est suffisamment bien complexe pour être totalement pris dans les méandres du passé.

Points de vue - Critiques:

Il faut avouer que la découverture de l’histoire, avec la vie de Lola dans le présent, nous apporte quelques clichés : le meilleur ami gay, la jeune parisienne qui se retrouve dans un village de campagne et qui a l’impression d’être au bout du monde coupé des technologies avec des hommes des cavernes pour habitants, la grand-mère mystérieuse qui laisse un jeu de pistes, le cousin qui s’insurge de ne pas avoir hérité du magot ou encore le bel apollon aux abords rustres. Certes présents, ces clichés ne sont pas gênants puisqu’ils ne sont pas poussés à l’extrême et parce que l’histoire prends finalement une autre tournure majeure.

Car le contenu principal de cette histoire réside dans l’héritage laissé par Rose, la grand-mère de Lola : des lettres et des journaux que Lola devra trouver au fur et à mesure de ses découvertes, à la façon d’un jeu de piste, qui lui permettra de retracer l’histoire de sa famille biologique. Avec ces découvertes Lola va pouvoir lever le voile sur des secrets de famille très anciens, qu’il est temps d’avouer et qui lui permettront de comprendre pourquoi elle a été adopté. Par contre, contrairement à ce que le livre laisse présagé, ce n’est pas un roman épistolaire que l’on va avoir. Pour déterrer ces secrets de famille, on remonte très loin dans le passé, à partir de l’arrière-grand-mère de Lola : c’est donc sur quatre générations de femmes que l’on va suivre l’histoire de cette famille, et sur près d’un siècle. Nous allons donc découvrir la vie de chacune des femmes qui constituent l’arbre généalogique de Lola, connaitre ce qu’elles ont vécu, afin de mieux comprendre tout ce qui a conduit à façonner l’existence de Lola. Ce sont des portraits de femmes fortes dont on découvre des destins jalonnés de drames et de surprises et des histoires parfois tragiques, tout ceci étant en accord avec le contexte de l’époque où les femmes (comme parfois les hommes) étaient impuissantes à décider de leur propre destinée. Avec ses multiples rebondissements, j’ai adoré me plonger dans l’histoire de cette famille.

La découverte de la famille de Lola s’effectue en pointillé puisque le récit est entrecoupé par l’histoire au présent de Lola. J’ai beaucoup aimé la retrouver dans ce petit village authentique, mais aussi jeune et dynamique. Ainsi, les personnages secondaires qui l’assistent comme le notaire ou la tenante du gîte, sont forcément instantanément attachants et l’on a irrémédiablement envie de faire partie du quotidien de Lola. Par rapport à toute la trame majeure du roman, on pourrait tout de même déploré l’aspect romantique de l’histoire apportée par Jim, qui pourrait être le personnage de trop, ou qui n’est là que pour le côté romance.

En bref:

Malgré son prix du livre romantique, « Les lettres de Rose » c’est avant tout l’histoire d’une saga familiale et de quête identitaire dans laquelle des secrets depuis longtemps enfouis, vont refaire surface. Dans le présent, Lola va découvrir l’héritage de sa grand-mère : une sorte de jeu de pistes grâce à des lettres et des journaux qui lui permettra de remonter le passé sur près d’un siècle afin de découvrir la vie et le destin des femmes de sa famille sur quatre générations, des portraits de femmes impuissantes à décider de leur propre destinée. La jeune femme va donc découvrir avant tout une histoire familiale mouvementée, avec de nombreux rebondissements passionnants. L’aspect romantique dans l’histoire du présent est donc presque anecdotique. Entre amour, haine et faux semblant, entre passé et moments présents, on plonge avec délice dans ce roman familial qui nous embarque à enquêter auprès de Lola dans sa recherche d'identité. Un très bon roman entraînant, convivial et féministe.

mardi 27 octobre 2020

Le jour où les lions mangeront de la salade verte (Raphaëlle Giordano)





Nationalité de l’auteur: Française 
Editions Pocket (6 Juin 2019) 
384 pages
ISBN-10: 2266286099
ISBN-13: 978-2266286091
Genre: Contemporain, Développement personnel
Lu le: 4 Octobre 2020
Ma note: 16/20 




Résumé/4ème de couverture:

L’homme est un lion pour l’homme... Et les lions ne s’embarrassent pas de délicatesse. Sûrs de leur bon droit, ils imposent leurs vues sans conscience de leur égocentrisme et de leur appétit excessif pour les rapports de force. Ces lions, nous les croisons tous les jours : automobiliste enragé, conjoint gentiment dénigrant, chef imbu de pouvoir, mère intransigeante qui sait mieux que nous ce qui est bon pour nous... C’est ce que Romane appelle la « burnerie » ! Trentenaire passionnée et engagée, Romane a créé pour aider ces félins mal embouchés une société qui leur propose des sessions de relooking intégral de posture et de mentalité. Dans son nouveau groupe, elle a de très beaux cas. Surtout un : Maximilien Vogue, célèbre homme d'affaire, PDG d'un grand groupe de cosmétique, charismatique en diable, mais horripilant spécimen de « burné » égotique. Saura-t-elle le conduire à faire évoluer ses comportements pour l'amener à révéler autrement sa puissance intérieure avec plus de justesse et de respect pour les autres? Une chose est certaine : elle va avoir du fil à retordre...

Mon avis:

On connaît Raphaëlle Giordano pour ses livres mêlant parfaitement l’histoire contemporaine à du développement personnel. Et ce troisième livre ne fait pas exception à cette règle et c’est sûrement celui que j’ai préféré. S’il est vrai que je n’ai pas trouvé le parallèle avec le titre du livre, il est ici question de « burnerie » lorsque les personnes sont à la fois à la limite du burn-out et bornées. J’ai trouvé que le récit mêlé encore une fois parfaitement les deux genres, mais que cette fois-ci le côté développement personnel est peut-être moins prédominant ou alors il se font particulièrement bien avec l’histoire contemporaine, ce qui peut aussi être la cause de certains désagréments à propos de ce livre.

Points de vue - Critiques:

Grâce à Romane qui propose des stages de correction de la burnerie aux personnes sujettes et victimes de ce « mal », on va ainsi découvrir ce qu’est la burnerie. C'est tout ce que l'on peut faire au quotidien et qui peut être nuisible pour les personnes de notre entourage ou pour nous. Cela se résume entre autres choses à des comportements égocentriques, nuisibles, égoïstes, blessants, agressifs... On se rend alors compte que de nombreuses personnes peuvent correspondre à ce profil et que bien souvent ces mêmes personnes touchées ne le savent pas elle-même. Ainsi, par le biais de l’atelier de Romane qui va proposer à ses clients des exercices, des jeux de rôles, des moyens d’expression ou des mises en scènes afin de corriger cette burnerie. Et l’on constate que c’est des personnes de tous genres qui peuvent être atteintes de cette burnerie : un homme d’affaire avisé comme Maximilien, une mère de famille trop protectrice, un homme ne trouvant pas sa place auprès des femmes et qui les dénigre ou encore une personne fière et sûre d’elle. Les profils sont donc tous aussi divers les uns que les autres et l’autrice nous fait très bien comprendre à travers ce petit éventail d’échantillons de personnages que la burnerie peut toucher tout le monde, que l’on peut y être aisément confronté et que l’on peut soi-même faire parfois preuve de burnerie.

De façon générale, l'histoire est assez prévisible puisque l’on devine dès le début ce qui va se passer, comment les choses vont évoluer et où l'autrice veut en venir. Il n’y a donc pas de surprise dans ce livre, notamment tout ce qui va concerner l’histoire entre Romane et Maximilien dont l’histoire flirte parfois avec un côté « arlequin ». Néanmoins, tout cela n’entache en rien cette lecture car c’est un plaisir de tourner les pages, et de se laisser porter par les différentes étapes loufoques et enrichissantes de déburnerie du groupe de Romane qui dynamisent parfaitement le roman. Le charme opère tout le long du livre puisque toute l’histoire est agréable à lire avec une plume simple et fluide. 

En bref : 

Tout comme pour ses précédents romans, Raphaëlle Giordano fait travailler nos neurones en nous questionnant et en nous remettant en question tout en nous évadant et en nous faisant passer un bon moment à travers son histoire. Ainsi, « Le jour où les lions mangeront de la salade verte » ne déroge pas à cette règle de mêler harmonieusement l’histoire contemporaine à un aspect de développement personnel. Il est cette fois-ci question de « burnerie » c’est-à-dire l’aspect nuisible d’une personne qu’elle propage autour d’elle. Par le biais d’un atelier de thérapie de groupe qui livrera des exercices aussi loufoques que révélateurs, on se rend compte que la burnerie peut toucher n’importe quel profil de personnes. Avec l’histoire entre Romane et Maximilien qui est mignonne, parfois bien naïve, on est charmé tout le long de ce livre, dont l’histoire est certes assez prévisible dans l’ensemble, mais qui reste une agréable lecture.

lundi 26 octobre 2020

Graines de héros (Collectif)



Nationalité des auteurs: Française 
Editions Le Livre de Poche (26 Août 2020) 
numéro 35828
144 pages
ISBN-10: 2253262293 
ISBN-13: 978-2253262299 
Genre: Contemporain
Lu le: 30 Septembre 2020
Ma note: 16/20 




Résumé/4ème de couverture:

Jorge vit en Equateur. Tous les jours il plante des graines de kapokier là où une compagnie forestière américaine a eu l’autorisation d’exploiter l’or vert d’Amazonie. Pour chaque arbre déraciné, Jorge dépose une graine dans l’espoir de combattre la déforestation massive de son pays, mais un jour, le couperet tombe. Jorge et son père sont contraints de quitter leur maison en plein cœur de la forêt. Commencent alors trois histoires :

Julien Sandrel, Laure Manel, Gavin’s Clemente-Ruiz et Sophie Tal Men ont projeté Jorge trente ans plus tard, en France ; Aurélie Valognes, Lena Walker, Romain Puertolas et Lorraine Fouchet ont pris le chemin de l’exil avec le petit planteur de kapokier, le faisant traverser l’Equateur avec pour destination le volcan Cotopaxi ; quant à Baptiste Beaulieu, Serena Giuliano, Sophie Astrabie et Virginie Grimaldi, ils ont réveillé l’Esprit du Fleuve Napo et confronté Jorge à son destin. 

Mon avis:

Quel que soit le but ou la cause soutenue, à chaque fois qu’il est question de la parution d’un livre dans un but humanitaire ou associatif afin de récolter des fonds et de faire une bonne action, je ne me pose pas la question et je me procure le livre. Pour « graines de héros », lorsqu’un livre est acheté, il y a 1,50€ qui est reversé à l’UNICEF. Et pour une fois, on ne retrouve pas des nouvelles dans cet ouvrage mais un tout autre exercice de style qui m’a beaucoup plu. En effet, le premier chapitre est écrit par le lauréat du concours d’écriture organisé dans le cadre du prix UNICEF sur le thème Héroïnes et héros du quotidien : change le monde avec tes mots, Mathias Tripard, et lance ainsi le début d’une histoire. A partir de là, 3 équipes de 4 auteurs ont écrit trois suites alternatives à ce premier chapitre à la manière d’un cadavre exquis avec à chaque fois, un auteur par chapitre. Le concept est donc super innovant et intéressant et on accroche beaucoup plus par rapport à un recueil de nouvelles.

Points de vue - Critiques:

A partir d’un point de départ commun, il est super intéressant de découvrir dans quelles différentes directions l’histoire va partir. On peut ainsi sauter directement des années et aller tout de suite dans le futur (équipe 1 avec Julien Sandrel, Laure Manel, Gavin’s Clemente-Ruiz et Sophie Tal Men), on peut poursuivre juste après les évènements du premier chapitre mais quitter la géographie initiale et partir en exil (équipe 2 avec Aurélie Valognes, Lena Walker, Romain Puertolas et Lorraine Fouchet) ou alors on peut partir dans une aventure assez mystique (équipe 3 avec Baptiste Beaulieu, Serena Giuliano, Sophie Astrabie et Virginie Grimaldi).

Pour chaque équipe, les chapitres s’enchaînent parfaitement bien avec une logique dans la suite des évènements et des détails mentionnés qui sont bien repris par l’auteur suivant. Le travail de passation de témoin est remarquablement bien exécuté par chacune des équipes d’auteurs, et si l’on ne sait pas qu’un auteur différent a écrit chaque chapitre, on le remarque à peine. A peine, car tout de même, en ayant plus ou moins l’habitude de connaître tous ces auteurs pour avoir lu quasiment tous leurs livres, on arrive à retrouver leur plume et leur manière caractéristique d’écrire. On retrouve par exemple dans l’histoire de la dernière équipe, la touche d’humour commune de Serena Giuliano et de Virginie Grimaldi. Mais même en étant fan de ces autrices et de leur humour, je dois avouer que pour cet exercice et dans le cadre de la thématique, j’ai trouvé cet humour malvenu et pas adapté à l’histoire. C’était lourd et pas drôle finalement. En revanche, il est drôle de constater qu’entre les différentes équipes, malgré les divers chemins pris, on retrouve des similitudes dans l’histoire avec notamment le fait de faire intervenir une touche de mysticisme avec les esprits propres aux clans ou encore le fait l’accent sur la destinée hors du commun de Jorge. 

En bref:


    Avant d’être un concept innovant, intéressant et très agréable à lire, « Graine de héros » c’est avant tout une bonne action puisque de l’argent est reversé à l’UNICEF lors de l’achat de ce livre. S’éloignant du registre des nouvelles, ce petit livre va fonctionner sur le principe du cadavre exquis. Ainsi, à partir d’un premier chapitre écrit par le lauréat du concours d’écriture organisé dans le cadre du prix UNICEF, trois équipes de quatre auteurs vont imaginer la suite, chacun écrit un chapitre, les uns à la suite des autres. C’est donc trois histoires différentes que nous retrouvons suite à un chapitre commun. Les divers chemins pris sont très intéressants, on arrive à retrouver la plume caractéristique de chacun des auteurs et malgré les différents d’angles d’approche, on peut tout de même constater quelques similitudes, avec toujours le thème de la déforestation comme toile de fond. 



jeudi 22 octobre 2020

Les sales gosses (Charlye Ménétrier McGrath)


Nationalité de l’auteur: Française

Editions Pocket (4 Juin 2020)

numéro 17901

302 pages

ISBN-10: 2266307924

ISBN-13: 978-2266307925

Genre: Contemporain

Lu le: 29 Septembre 2020

Ma note: 17/20




Résumé/4ème de couverture:

Jeanne est furibarde : elle a été placée en maison de retraite par ses enfants et chacun se renvoie la balle pour déterminer qui en a été à l'initiative. Elle a beau avoir 81 ans, elle n'a pas dit son dernier mot. Son plan : simuler la démence et les rendre tous dingues. 

Sauf que ce lieu dans lequel elle ne voyait qu'hostilité va lui révéler bien des surprises... 

En prenant part, d'abord sur la pointe des pieds, puis avec une ardeur qu'on ne lui connaissait plus, aux rendez-vous réguliers d'une clique de pensionnaires plus agités qu'une colonie de vacances, Jeanne va réveiller des pans de sa personnalité qu'elle pensait à jamais enfouis : la curiosité, l'espoir... et surtout, l'audace. Qu'on se le dise : les bêtises ne sont pas qu'un jeu d'enfant ! 

Mon avis:

Je suis toujours fan des histoires avec des personnes âgées, et « Les sales gosses » ne va pas faire exception à cette règle, puisque j’ai vraiment adoré ce livre ! Avec son titre et le début de l’histoire, on pense partir vers quelque chose qui finalement est tout autre puisque l’histoire change d’angle. Même si les personnages sont des octogénaires, on a un récit très vivant, dynamique avec pleins d’actions et de péripéties qui nous entraine dans pleins de « délires », le tout avec beaucoup d’humour. On a sans cesse le sourire aux lèvres en dévorant cette histoire.

Points de vue/Critiques:

Dans cette histoire, l’autrice peint un tableau génial des personnes âgées, en particulier celles placées en maison de retraite, à tel point que l’on a envie et hâte d’être à leur place, ou en tout cas, on aimerait et on jalouse le fait de pouvoir avoir leur état d’esprit à leur âge ! Car tous les clichés et les idées que l’on peut avoir d’un tel établissement sont balayés. Ici, les pensionnaires ont leur propre studio indépendant, ils forment une véritable bande d’amis, ils se lancent des défis, ils jouent aux « petits vieux » devant leur famille, ils forment des couples sur le tard, ils organisent des soirées ou des coups montés, ils partent en vacances ici ou là, bref, rien ne les arrête. Avec Mamie Jeanne et sa toute nouvelle bande d’amis, et en partant « simplement » d’un « jeu des regrets », tout le monde va vivre des aventures et des péripéties toutes variées. Puisque leur mot d’ordre est de ne rien regretter, ils vont tout oser et tout entreprendre : la plupart de leurs années appartiennent au passé, ils n’ont plus rien à perdre et n’ont de compte à rendre à personne.

Pour chacun d’entre eux, on va lever le voile sur leur passé, sur leurs blessures et sur leurs regrets. Comment ne pas les trouver attachants ? Leur groupe, leurs caractères respectifs et leur credo vont faire en sorte qu’il y a sans cesse un élan de positivité et d’aventure dans leur histoire. Il n’y a qu’à voir le nombre d’actions et de péripéties qui s’enchaînent dans le récit, on en est presque essoufflé pour eux ! Et quand on sait que ces jolies aventures sans là pour apaiser leurs regrets afin de partir sereinement et en paix, on ne peut qu’être touché.

Au-delà des aventures périlleuses du groupe d’amis qui nous fait continuellement rire et sourire, c’est surtout le message véhiculé par l’autrice que j’ai adoré. A l’image de Jeanne, ce n’est pas parce qu’elle a 80 ans que sa vie est finie et qu’elle doit attendre bien sagement son dernier jour. Même à cet âge avancé, lorsque des problèmes de santé majeurs n’empêchent pas certaines choses, elles restent des personnes ayant des envies, des désirs, des projets et des buts qui ne doivent pas baisse les bras ou arrêter de continuer à (re)chercher le bonheur sous prétexte d’un chiffre indiquant leur âge.

En bref:

J’ai adoré et j’ai complétement dévoré ce roman qui est à la fois léger par les aventures rocambolesques des personnages, et en même temps très profond par les messages sous-jacents véhiculés. Au sein d’une maison de retraite qui permet de balayé toutes les idées reçues d’un tel lieu et des personnes âgées, Maie Jeanne va former une bande d’amis dont on découvre leur histoire, leurs blessures et leurs regrets. Et parce que rien leur mot d’ordre est de ne rien regretter, ils vont tout oser et tout entreprendre : ils partent tous dans des aventures folles ! Mais cela n’est pas que du spectacle gratuit : l’autrice transmet le message que l’on a beau avoir plus d’années dans le passé que tourner vers l’avenir ce n’est pas pour cela que la vie est finie et qu’il faut attendre sagement son dernier jour et que l’on ne doit pas s’arrêter de continuer à (re)chercher le bonheur sous prétexte d’un chiffre indiquant l’âge. Ce livre est donc un concentré d’optimiste, de fraîcheur et de bonne humeur avec une bonne dose d’humour, qui vous met le sourire aux lèvres du début à la fin !

mardi 20 octobre 2020

Un havre de paix (Nicholas Sparks)


Titre original: Safe haven

Traduction: Jean-Noël Chatain

Nationalité de l’auteur: Américaine

Editions Michel Lafon

Collection Poche (3 Octobre 2019)

445 pages

ISBN-13: 979-1022403191

Genre: Romance

Lu le: 28 Septembre 2020

Ma note: 17/20






Résumé/4ème de couverture:

Katie débarque seule et sans attache dans la petite ville de Southport, en Caroline du Nord. Belle, jeune et mystérieuse, elle devient vite le sujet de toutes les conversations. D'abord déterminée à préserver sa solitude, elle finit par se lier d'amitié avec Alex, veuf et père de deux enfants. Ensemble, ils pansent des blessures anciennes. Mais alors que Katie reprend confiance en la vie, les fantômes de son passé la rattrapent. Ces mêmes fantômes qui l'avaient poussée, après un long voyage, à venir vivre recluse dans ce havre de paix. Va-t-elle céder aux doutes qu'ils lui inspirent, ou admettre que l'amour est souvent la meilleure chance d'échapper au souvenir des heures les plus sombres?

Mon avis:

En commençant un roman de Nicholas Sparks, nous savons dans quoi nous nous embarquons : une tendre et douce histoire d’amour entre un homme et une femme, qui trouvera une dose de tragique quelque part. Avec peu ou pas de personnages secondaires, l’auteur nous embarque au plus près de l’histoire d’amour, comme un huis-clos assez saisissant. Ainsi, quand les évènements plus dramatiques arrivent, on retient tout de même son souffle. L’auteur continue très bien à accrocher le lecteur pour nous offrir un joli moment aux multiples émotions.  

Points de vue/Critiques:

            Comme tous les romans de l’auteur, on commence l’histoire par une histoire d’amour et bien sûr par la découverte des deux personnages principaux. Nous allons donc connaître séparément Katie et Alex jusqu’à ce qu’on les retrouve formant un couple. Tout cela ne constitue qu’un tiers du roman, ce qui va assez vite, mais l’auteur réussit parfaitement dans la description du caractère de ses personnages et dans les sentiments véhiculés à ce que tout cela reste naturel, vrai et sans fioriture aucune qui nous ferait lever les yeux au ciel, en sachant que leur relation évolue assez rapidement. De plus, passer plus de temps sur la mise en place de leur relation apporterai un sentiment de longueur étant donné que l’action et les évènements vont progressivement arriver une fois le couple établi.

            L’autre aspect signature de l’auteur, c’est l’aspect dramatique, qui va venir cette fois-ci par le passé de Katie. Même si l’on sait dès le début que c’est une femme très mystérieuse qui cache quelque chose en lien avec sa vie d’avant, je ne m’attendais pas à cet aspect, qui était pourtant assez prévisible. Cela permet d’apporter un troisième personnage dans l’histoire qui permet de « s’évader » du couple, mais qui apporte aussi le côté noir et suspense qui grandit au fil de sa découverte et de ses agissements. Par rapport à ce que l’auteur a pu faire subir à ses personnages dans d’autres histoires, je suis assez surprise et contente du dénouement, qui permet de souffler et de lâcher un ouf de soulagement ! Et puis la toute fin m’a beaucoup surprise même si effectivement, en y prêtant attention, certaines choses étaient logiques, mais prise par l’histoire, l’auteur arrive à nous berner… En tout cas, ce petit côté mystique/fantastique était vraiment la bienvenue et apportait la petite cerise sur le gâteau !

En bref:

Après avoir présenté les personnages Katie et Alex et voir leur relation évoluer vers la formation d’un couple de manière vraie et naturelle, Nicholas Sparks apporte comme bien souvent sa touche de tragédie avec cette fois-ci l’apparition d’un troisième personnage dans le récit, en lien avec le passé de Katie. L’intervention régulière de son point de vue permet de faire monter progressivement un certain suspense et noirceur qui tranche avec la simplicité de la tendre histoire d’amour de deux protagonistes. Le dénouement, moins dramatique que d’autres histoires, permet de respirer avec soulagement et la toute fin qui apporte une petite touche de mysticisme/fantastique est très surprenante et est la bienvenue pour clôturer en beauté cette histoire.

lundi 19 octobre 2020

Juste un regard (Harlan Coben)

Titre original: Just One Look

Traduction: Roxane Azimi

Nationalité de l’auteur: Américaine

Editions Pocket (2006)

Collection Thriller

482 pages

ISBN-13: 9782266159722

Genre: Thriller

Lu le: 24 Septembre 2020

Ma note: 16/20





Résumé/4ème de couverture:

Et si votre vie n'était qu'un vaste mensonge ? Si l'homme que vous avez épousé il y a dix ans n'était pas celui que vous croyez ? Si tout votre univers s'effondrait brutalement Pour Grace Lawson, il a suffi d'un seul regard. Juste un regard sur une photo vieille de vingt ans pour comprendre que son existence est une terrible imposture. Mais le cauchemar ne fait que commencer... Traques, disparitions, vengeances implacables, assassinats sanglants... un suspense à vous couper le souffle, par Harlan Coben, le maître de vos nuits blanches.

Mon avis:

Difficile de dire et d’écrire quantité de choses sur un roman de Harlan Coben tant c’est à chaque fois la même chose pour notre plus grand bonheur : c’est entraînant, c’est dynamique, il y a de l’action et des rebondissements à chaque page et l’histoire qui vous tient en haleine finit par vous bluffer par son final que l’on n’attendait pas malgré les nombreuses hypothèses. L’auteur arrive à chaque fois à frapper d’une main de maître la fin de l’histoire qui vous surprend toujours. Pour « Juste un regard », je vais maintenant regarder son adaptation en série télé !

Points de vue/Critiques:

Le début du roman se concentre sur Grace, sur sa vie de couple avec son mari et leurs deux enfants et sur la découverte d’une étrange photo. On se dit donc que cela commence assez normalement, banalement et que l’on débute doucement. C’est ainsi que l’on va suivre tranquillement les interrogations et la petite enquête, légitime, de Grâce car le lecteur partage aisément ses questionnements. Et puis progressivement, nous nous retrouvons pris dans l’étau des rebondissements successifs et dans l’étrangeté de toute cette affaire. Le lecteur est ferré, aucun moyen de se défaire de cette histoire captivante.

Au fur et à mesure que l’histoire et l’enquête se développe, l’auteur fait en sorte de détourner notre attention, dans le sens où l’on va suivre de multiples autres personnages. Si pour certains, nous savons clairement que ce sont les méchants de l’histoire, pour d’autres (comme pour la voisine de Grace) on se demande quel est l’intérêt de suivre brièvement leur faits et gestes et leur morne quotidien. Quoiqu’il en soit, pour chacun de ces personnages secondaires, les suivre ne nous permet pas de les resituer clairement et posément dans l’enquête qu’entreprend Grace. L’auteur s’arrange aussi pour introduire des thématiques qui ne semblent pas au premier abord avec un rapport avec l’affaire. Et même si je connais l’auteur et que je sais qu’il y a toujours un lien entre tous les éléments, je me suis quand même posé la question de ce que venait faire l’histoire des concerts, d’une chanson connue ou encore le magasin de développement de pellicules. Et ce n’est que progressivement que les fils vont se démêler, que l’on va de surprise en surprise jusqu’à la révélation finale qui nous achève. Et même si personnellement, j’ai suspecté la personne qui était derrière toute l’affaire, cela n’entache en rien les révélations puisque tout est tellement emberlificoté et complexe, que nous sommes loin de pouvoir tout éclaircir.

En bref: 

Si « Juste un regard » commence doucement et raisonnablement avec le personnage de Grace qui découvre une étrange photo et qui souhaite en savoir plus, nous nous retrouvons finalement et rapidement pris dans l’engrenage de cette histoire passionnante et captivante. Des thématiques qui semblent sans rapport et des personnages secondaires dont on va suivre le quotidien vont apparaitre et nous questionner sur leur pertinence. Mais c’était sans compter une nouvelle fois sur le génie de Harlan Coben qui réussit à nouer le tout pour mieux nous prendre dans on piège dont il finit par démêler habilement les fils petit à petit. Malgré une légère suspicion quant à savoir qui était derrière cette machination, les révélations finales restent époustouflantes. Encore un bon thriller qui vaut le coup d’œil.

Faites l'expérience de vous-même (Ondine Khayat)





  Nationalité de l’auteur: Française

Editions First (10 Septembre 2020)

272 pages

ISBN-10: 2412059802

ISBN-13: 978-2412059807

Genre: Psychologie

Lu le: 22 Septembre 2020

Ma note: 15/20





Résumé/4ème de couverture:

Avec ce guide pratique, devenez l'objet de votre propre expérience grâce à 8 explorations guidées.

Si vous souhaitez être plus heureux, guérir vos blessures et vos traumatismes, trouver un sens à votre vie, vous connaître et vous comprendre, Ondine Khayat, psychopracticienne, vous accompagne sur le chemin de la découverte active et de la pratique de soi.

Faites l'expérience de vous-même est une invitation à une plus grande congruence, un voyage intérieur à la recherche d'indices susceptibles de vous éclairer sur la façon dont vous vivez, sur vos réactions, vos émotions, vos sentiments, vos ressentis. L'auteure partage ses propres expériences de femme et de thérapeute, des conseils et des exercices pratiques ainsi que des focus psy pour mener l'enquête... sur vous-mêmes !


Mon avis:

Même si l’autrice est psychothérapeute de métier, nous avons plutôt l’habitude de la retrouver dans le domaine du contemporain lorsqu’elle revêt sa casquette d’autrice. Pour cet ouvrage qui traite purement de la psychologie, c’est une sorte de bible du bien-être de soi que retrouve. En effet, à travers 16 thématiques et suivant une construction très bien définie et accessible à tout le monde, l’autrice nous guide afin de comprendre différentes blessures et d’apprendre à les gérer et/ou guérir. Pour ceux et celles qui n’oseraient pas franchir le pas d’un cabinet, ce livre pourra être une première approche dans ce processus qui demande du courage et de la force puisqu’il montre avant tout, que cela n’arrive pas qu’aux autres et que nous ne sommes pas seuls avec nos démons intérieurs.

Points de vue/Critiques:


Si un ouvrage de psychologie peut faire peur au premier abord pour les néophytes du domaine, ce livre est avant tout conçu comme un guide pratique, qui peut donc être perçu et compris par tout le monde. Le but de cette « psychothérapie » réside dans l’Approche Centrée sur la Personne (psychologie humaniste). Il s’agit ainsi de faire l’expérience de soi-même, c’est-à-dire d’effectuer une sorte de voyage intérieur, mener l’enquête sur sa propre personne et sur ce qu’elle renferme au plus profond. Pour cela, la construction de l’ouvrage est très bien conçue. On retrouve 8 grands thèmes abordés, dans lesquels deux ou trois situations sont mises en exemple afin d’être décortiqués :

-Accepter sa vulnérabilité pour en faire une force : le système de défense, l'hypersensibilité

-Retrouver ma puissance : le manque de confiance en soi, le besoin de contrôle

-Savourer mes réussites : le sentiment d'imposture, la peur de l'échec

-Avoir de l'estime pour soi-même : le manque d'estime de soi, le harcèlement moral

-Eprouver de l'amour et apprendre à en recevoir : la jalousie, les mères toxiques

-Ressentir mon propre désir pour m'épanouir sexuellement : le manque d'amour de soi, l'infidélité

-Comprendre mes peurs pour les dépasser : la dépendance affective, la peur des conflits

-Accepter ma colère pour la canaliser : le deuil, la rupture affective

Pour chacune des situations, le chapitre va commencer avec la présentation d’un patient qui reflète cette situation. On va alors nous présenter l’histoire de cette personne et ce qui l’amène à consulter. A partir de là, l’autrice va procéder à l’analyse de manière tout à fait claire et romancée afin que le lecteur comprenne ce qui ne va pas avec le patient, à quoi cela peut-il être dû et comment y remédier en nous donner les clés de la réussite. Là est le guidage dans le voyage intérieur. Cette analyse simple mais constructive est entrecoupée d’encarts plus théoriques et psychologiques qui sont techniquement plus pointus et poussés en terme de psychologie théorique et qui s’adressent davantage aux lecteurs plus familiers du domaine. A la fin de chaque chapitre, des exercices simples (qui ne nécessite bien souvent qu’une feuille et un stylo) à mettre en œuvre sont proposés au lecteur. Puis des suggestions de lectures (très intéressants) et un bilan que l’on peut remplir afin de laisser une trace clôture le chapitre.

En bref:

Pour son nouveau livre, Ondine Khayat porte sa casquette de psychopraticienne pour nous proposer un ouvrage qui est un vrai guide pratique pour effectuer un voyage à l’intérieur de soi et mener l’enquête sur sa personne. A travers l’Approche Centrée sur la Personne, on va explorer 8 grandes thématiques associées à 2 ou 3 situations pour les illustrer (comme l’l’hypersensibilité, la peur de l’échec, la jalousie, etc…), grâce à la présentation d’histoires de vie de différentes personnes. En partant de cette base qui nous permet d’avoir instantanément un pied dans l’accessibilité et qui nous rappelle que nous ne sommes pas uniques et seuls face à nos travers et/ou démons intérieurs, l’autrice a parfaitement réussi à créer un véritable guide pratique très bien construit afin de rendre un ouvrage complet, clair et très facile d’accès.