Mes derniers avis ROMANS: 

Mes derniers avis BD & Mangas

  Mes derniers avis BD et MANGAS:  

 

mercredi 30 septembre 2020

Bilan de Septembre 2020

Bilan de SEPTEMBRE: 14 romans (4 593 pages) + 10 BD

Romans:

          La librairie des coeurs brisés de Robert Hillman
          Le début des haricots de Fanny Gayral
          L'ivresse des libellules de Laure Manel
          Les dédicaces de Cyril Massarotto
          Une certaine idée du paradis de Elisabeth Segard
          Bleu de Delft de Simone Van der Vlugt
          Faites l'expérience de vous-même de Ondine Khayat
          Juste un regard de Harlan Coben
          Un havre de paix de Nicholas Sparks
          Les sales gosses de Charlye Ménétrier McGrath
          Graines de héros de Collectif

Sagas:
 
         Le musée des monstres, tome 1: la tête réduite de Lauren Oliver
         N.E.O, tome 1: la chute du soleil de fer de Michel Bussi

Bandes dessinées:

            Old West           
            La petite reine
            Les royaumes carnivores, tome 1
            Brindille, tome 2: vers la lumière
            Le vieil homme et son chat, tome 3
            Après la pluie, tome 6
            Après la pluie, tome 7
            Après la pluie, tome 8
            Après la pluie, tome 9
            Après la pluie, tome 10
       
Autres:

            Histoires pour garçons qui veulent changer le monde, tome 2 de Ben Brooks

Challenges:

Big Challenge Livraddict 2020: 3/5
Challenge des 12 thèmes : 9/12
Challenge 120 mots : 26/120
Défi Lecture 2020 : 66/100
Disneyland Romans : 14/15 ; 15/15 ; 13/15 ; 11/15 ; 11/15
Disneyland Mangas : 21/25 ; 23/25 ; 10/25 ; 12/25 ; 5/25

lundi 28 septembre 2020

Qui ne se plante pas ne pousse jamais (Sophie Tal Men)






Nationalité de l’auteur: Française
Editions Le Livre de Poche (3 Juin 2020)
275 pages
ISBN-10: 2253262242
ISBN-13: 978-2253262244
Genre: Contemporain
Lu le: 31 Août 2020
Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

Lorsqu'elle apprend qu'elle est malade, Jacqueline mesure plus que jamais le prix de chaque instant. Au crépuscule d'une vie riche d'expériences et de souvenirs, elle veut faire partager son goût du bonheur aux deux êtres qui comptent le plus à ses yeux. Alexandre, le garçon qu'elle a élevé, jeune interne en médecine, et Margaux, sa petite-fille, qui travaille dans l'illustre chocolaterie familiale. Tous deux ne sont qu'à la moitié du chemin et déjà happés par leur vie professionnelle ! Depuis les falaises du Cap Fréhel où la vieille dame les a réunis, elle met sur pied un projet un peu fou pour qu'enfin ils ne s'empêchent plus de rêver et écoutent battre leur coeur. Car savoir qui on est, c'est savoir où on va... sans redouter les obstacles qui vous font grandir !

Une histoire pleine de générosité, fraîche et optimiste. Sophie Tal Men nous invite à savourer la vie, à la croquer à pleines dents, comme une tablette de chocolat !

Mon avis:

Sophie Tal Men fait partie de ces auteurs et autrices pour lesquels j’achète leurs livres sans vraiment savoir ce quoi parlera l’histoire, tant je les considère comme une valeur sûre. Et pour ce nouveau livre, j’étais d’autant plus contente de retrouver l’autrice dans une histoire qui se déroule en dehors de son univers « Les yeux couleur de pluie ». Dans cette histoire où il est question de grand-mère et de transmission, on attend de la beauté, de la tendresse et de belles émotions, et Sophie Tal Men réussit une fois encore a véhiculé tout ceci dans son récit porté sur l’optimisme et la générosité.

Points de vue/Critiques:

Jacqueline est une vieille dame malade pour qui les jours sont comptés. Si ce point de départ paraît très et logiquement défaitiste, ce n’est pas sur ce ton que naviguera toute l’histoire. Car Jacqueline s’est fixé un objectif avant de quitter ce monde. Et même si cet objectif n’est pas clairement énoncé par la vieille dame, on sait très bien de quoi il s’agit et ce mystérieux secret, qui n’en ait pas un pour le lecteur, l’est quasiment pour les protagonistes en question qui se voilent, volontairement ou pas, la face sur les intentions de Jacqueline. En effet, Alexandre et Margaux qui se connaissent depuis leur plus jeune âge, vivent des vies différentes et sous leurs airs de fausses disputes et chamailleries, se cache sûrement des sentiments plus profonds comme semble le penser Jacqueline, très lucide sur la situation et bourrée d’humour. Grand-mère adoptive pour le premier et grand-mère légitime pour la seconde, elle va profiter de sa situation pour faire en sorte que chacun des deux s’échappe en premier lieu à leur quotidien étouffant et pour qu’ensuite, ils se rendent compte de certaines choses qui échappent seulement à leurs yeux à eux. Cet espèce de jeu mené par Jacqueline et ce semblant de cécité de la part d’Alexandre et de Margaux est assez amusant et bien dosé puisque cela ne tombe pas dans l’agacement ou le nian-nian.

Cette histoire est donc centrée sur les personnages et sur les sentiments. Points de péripéties ou de rebondissements à gogo. J’ai beaucoup aimé le personnage d’Alexandre qui semble prendre plus conscience de l’état de Jacqueline, qui semble plus proche physiquement et affectueusement que Margaux, alors qu’ils n’ont pas de liens de sang. Ainsi, a contrario, je n’ai pas compris la semblante désinvolture de Margaux par rapport à sa grand-mère : je ne sais pas si elle ne se rendait pas réellement compte de l’état de santé de sa grand-mère ou si cela n’était qu’un déni. Quoiqu’il en soit, ces trois personnages sont tournés doivent prendre conscience du présent et se tourner vers l’avenir. La fin de vie est donc abordée avec lucidité générosité le présent avec amour et tendresse et le futur avec optimisme.

En bref:

Dans « Qui ne se plante pas ne pousse jamais » Sophie Tal Men nous dévoile une nouvelle fois une histoire tendre, à la fois touchante et drôle. Et c’est au travers de Jacqueline que sera véhiculé une histoire de fin de vie mais surtout une histoire de transmission tournée avec optimisme vers le bonheur et le futur. Cette grand-mère va se révélée être la seule personne capable de faire n’importe quoi pour les gens qu’elle aime, pour les aider, leur faire ouvrir les yeux, leur apporter le bonheur et leur faire prendre conscience de profiter de chaque instant présent ainsi que des liens qui les unit. Un petit coup de pouce à donner à la jeunesse comme dernier salut.

jeudi 24 septembre 2020

La sirène et le scaphandrier (Samuelle Barbier)






Nationalité de l’auteur: Française
Editions Pocket (18 Juin 2020)
numéro 17961
256 pages
ISBN-10: 2266309943
ISBN-13: 978-2266309943
Genre: Contemporain
Lu le: 28 Août 2020
Ma note: 17/20



Résumé/4ème de couverture:

Nous avons tous une histoire à raconter. Êtes-vous prêts à entendre la mienne ?"
"Nous avons tous une histoire à raconter. Êtes-vous prêts à entendre la mienne ? J'ai été élevé dans les marécages du sud-est du Texas, sur ces terres rouges où règnent les vrais Cajuns. Maintenant que je suis "en cage', je passe le plus clair de mon temps à imaginer ce qui se passe à l'extérieur. " Zach 

New York. Zach est enfermé dans une cellule, il paie sa dette à la société. 
Londres. Hanna est enfermée, elle aussi. Elle vit recluse dans son appartement, incapable d'en franchir le seuil. 
Poussée par son psychologue, elle s'inscrit à un programme pour correspondre avec des prisonniers et fait la connaissance de Zach, qui attire son attention dès ses premiers mots. Et s'il offrait à Hanna une liberté qu'elle pense hors de portée ?

Mon avis:

            « La sirène et le scaphandrier » c’est le roman feel-good idéal pour l’été (il mérite ainsi bien son prix) puisque c’est une histoire merveilleuse, une belle ôde à l’amour et au bonheur. Même si ces thèmes récurrents en feel-good, ici cela fonctionne parfaitement, étant donné que l’on ne tombe pas les sentiments dégoulinants peu crédibles et que l’histoire avance rapidement. Et avec un système d’échanges de lettres entre les deux protagonistes, on tombe sous le charme de leurs échanges qui procure une lecture très rapide et prenante.

Points de vue/Critiques:

            Zach et Hanna vivent sur deux continents différents et sont tous les deux prisonniers… mais pas de la même manière. Alors que le premier purge une peine de prison à New York, la deuxième souffre de terribles phobies qui ne l’a font pas sortir un seul pied de chez elle à Londres. Et grâce à un programme spécial qui va les mettre en lien par l’intermédiaire d’échanges épistolaires, ils vont se soutenir et chacun d’entre eux va apprendre à revivre.

            Le fait qu’il y ait ces échanges épistolaires entre détenus et personnes inconnues hors prison, j’avais un peu peur du côté glamourisation de la prison. Mais la personnalité de Zach permet d’échapper à cela puisque même si physiquement et pénalement il correspond au cliché que l’on peut se faire d’un prisonnier, on se rend compte que son caractère et son intelligence l’élève au-dessus de son statut. Sa manière d’écrire ses lettres et ses sujets de discussion font en sorte que l’on ne peut être que touché par son authenticité, sa conscience et ses réflexions. C’est finalement plus Hannah que j’ai eu du mal en cerner, notamment dans la première partie du roman, où l’on découvre une jeune femme qui s’enclave totalement chez elle. On a du mal à comprendre d’où vient ce mal-être profond et encore plus comment elle peut arriver du jour au lendemain à sortir véritablement hors de son appartement pour aller se balader dans la rue après que Zach l’ai mise au défi dans une de ses lettres alors qu’elle avait précédemment déjà tenté, avec échec, des petites incursions dans son couloir. Cela fait parti de ces petites choses mineures qui se déroulent rapidement, au rythme général du récit

            Les échanges entre Hannah et Zach s’écoulent sur de nombreux mois mais en moins de 300 pages, l’autrice a dynamisé son récit en faisant en sorte qu’il n’y a pas de temps morts ou contemplatifs qui auraient donné de la niaiserie aux bons sentiments des protagonistes. Ils vont d’ailleurs constater qu’ils sont différents, mais qu’ils attendent finalement la même chose de la vie, qu’ils aspirent aux mêmes bonheurs simples et ils sont les premiers surpris par leurs confessions tant ni l’un ni l’autre ne correspond à ce que l’autre attendait. Au fil des lettres, ils vont ainsi se confier, se dévoiler et se livrer comme jamais ils n’ont su le faire avec personne d’autre. 

            Cette proximité difficile à expliquer malgré les milliers de kilomètres va faire en sorte que les évènements vont s’enchaîner et l’on retrouve donc une histoire qui va finalement assez vite. Les sentiments vont également rapidement évolué mais tout ceci s’effectue avec une certaine simplicité conférant une beauté et une sensibilité certaine. 

En bref:

            Des milliers de kilomètres séparent « La sirène (Hanna) et le scaphandrier (Zack)» mais tout deux se retrouvent enfermés d’une manière différente. Par le biais du hasard et d’échanges épistolaires, ils vont se soutenir mutuellement et apprendre à revivre. Malgré leurs différences, ils se surprennent par leurs confessions et leurs sentiments vont évoluer. Leur histoire évolue alors dans une certaine simplicité empreinte d’une belle sensibilité et d’une beauté certaine. Même si certaines petites choses passent rapidement, on apprécie le fait que le récit avance assez vite ce qui évite d’avoir le côté dégoulinant des sentiments. Ce roman mérite donc son prix car c’est un excellent feel-good pour l’été, une histoire merveilleuse, une belle ôde à l’amour et au bonheur. 

mercredi 23 septembre 2020

La bibliothécaire d'Auschwitz (Antonio G.Iturbe)





Titre original: La bibliotecaria de Auschwitz
Traduction: Myriam Chirousse
Nationalité de l’auteur: Espagnole
Editions Flammarion (10 Juin 2020)
504 pages
ISBN-10: 2756429775
ISBN-13: 978-2756429779
Genre: Historique
Lu le: 27 Août 2020
Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

A quatorze ans, Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d'Auschwitz. Là, elle tente malgré l'horreur de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte. Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d'Auschwitz.

Mon avis:

            Même si le sujet de la Seconde Guerre Mondiale revient assez souvent en littérature et qu’elle permet d’alimenter notre devoir de mémoire, on pense presque tout connaître ou au moins beaucoup de choses sur cette période de l’histoire. Et pourtant…! Sait-on qu’il y avait un camp des familles à Auschwitz, préservé un temps de l’extermination, ainsi qu’une véritable bibliothèque? C’est ce qu’on apprend avec « La bibliothécaire d’Auschwitz », un roman très dense et bien documenté, qui nous entraine une nouvelle fois dans un horreur poignant et difficile à suivre.

Points de vue/Critiques:

            Dans cette histoire, nous allons suivre la vie et le quotidien de déportée de la jeune Dita présente au camp d’Auschwitz avec sa famille. Mais cette histoire n’est pas une dystopie ni même un roman comme un autre. En effet, l’auteur retranscrit ce qu’a vécu Dita, Dita Polachova de son vrai nom, qui est encore en vie et avec qui l’auteur s’est longtemps entretenu pour écrire son histoire. On a donc un roman où souffle continuellement un véritable air de vérité tout le long de la lecture.

            Dans le camp d’Auschwitz, Dita y a été déporté avec son père et sa mère et ont fait partis des « chanceux » puisqu’ils ont été choisit parmi des centaines d’autres prisonniers pour prendre part à une expérience (malgré eux): celui du camp familial. En effet, une partie du camp d’Auschwitz regroupait des bâtiments dans lesquels des familles entières étaient parqués. Ces individus avaient un sursis de 6 mois puisqu’ils constituaient une sorte de vitrine aux organisations humanitaires européennes susceptibles de venir visiter Auschwitz afin de s’assurer que les personnes étaient bien traitées dans ces « camps de regroupement » comme le disait officiellement la propagande nazie… 
La mention et la description de ce camp familial à Auschwitz est la première chose que l’on apprend en lisant ce roman. Mais si tous les membres d’une famille vivaient ensemble dans ce regroupement, les conditions de vie étaient tout aussi inhumaines: ration alimentaire, travail forcé, surpopulation, surveillance continuelle, barbelé, maladies et épidémies, menaces et dictature. Avec de multiples descriptions, on a l’impression de vivre dans l’horreur quotidienne de Dita et l’on passe par tout autant d’émotions en côtoyant l’horreur, l’impuissance, les trahisons.

            Mais l’espoir et la solidarité sont également présents. Et c’est à travers les livres que cette étincelle va briller puisque huit livres ont échappé à la destruction et vont ainsi constituer la bibliothèque du camp. C’est Dita qui sera chargée de véhiculé et entretenir secrètement cette seule et unique petite distraction et moyen d’apprentissage. De ces livres découlera une école, des lectures orales, des conteurs d’histoires… L’existence de cette bibliothèque est la deuxième chose de l’on apprend avec ce roman.

            Tout le roman est très documenté et foisonne de descriptions. On a donc un livre très dense et cette densité associée aux différentes et régulières horreurs décrites, font en sorte qu’il est difficile d’avoir une lecture aisée et fluide. L’histoire est rythmée par les différentes problématiques rencontrées dans le camp par les différents personnages et par les souvenirs de Dita, de sa vie d’avant Auschwitz, qui resurgissent deci delà. 

            Les notes de fin de livre de l’auteur sont tout aussi poignantes et nous permettent de continuer d’avoir ce petit lien d’attachement avec tous les personnages, puisqu’un petit mot résume ce qu’à été leur vie au camp et ce qu’ils sont devenus. 

En bref:

            « La bibliothécaire d’Auschwitz » va au-delà du roman en s’inscrivant dans une optique de mettre en lumière la vie de la jeune Dita, ainsi que certains aspects méconnus du camp d’Auschwitz. En effet, l’auteur a retranscrit tout ce qu’a vécu Dita, Dita Polachova de son vrai nom, qui est encore en vie et avec qui l’auteur s’est longtemps entretenu pour écrire son histoire. On a donc un roman où souffle continuellement un véritable air de vérité tout le long de la lecture. A travers cette histoire, on apprend ainsi l’existence d’un camp familial à Auschwitz, une sorte de vitrine extérieure temporaire et d’une bibliothèque avec les quelques livres échappées de la destruction. C’est Dita qui sera la penseuse de ces livres qui constitueront une base à la solidarité, à l’évasion et à l’apprentissage dans ce quotidien horrible et inhumain. Un livre à fois informatif et témoignant qui renforce encore plus notre devoir de mémoire.