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jeudi 30 juillet 2020

Victor Kessler n'a pas tout dit (Cathy Bonidan)







Nationalité de l’auteur: Française
Editions de la Martinière (11 Juin 2020)
393 pages
ISBN-10: 2732494372
ISBN-13: 978-2732494371
Genre: Contemporain
Lu le: 10 Juillet 2020
Ma note: 15/20



Résumé/4ème de couverture:

La brume des Vosges cache bien des secrets. Bertille le sait : elle les a fuis. Retranchée à Paris dans une vie solitaire, la jeune femme a enterré ses souvenirs. Jusqu'au jour où sa vie bascule. Quelques pages trouvées dans le cabas d'un vieil homme la réveillent d'un coup : il s'agit d'une confession, écrite par un certain Victor Kessler. Car le 17 novembre 1973, quarante-cinq ans plus tôt, le corps d'un enfant de dix ans a été repêché dans un lac près de Saintes-Fosses. L'instituteur du village est le coupable idéal : Victor Kessler, lui-même.
Fascinée par l'affaire, poussée par Victor, Bertille part en quête de la vérité. Mais, à la recherche des démons du vieil homme, ne finira-t-elle pas par croiser les siens, enfouis dans les forêts vosgiennes ? Et toujours cette même question : parler ou se taire ?

Mon avis:

            Les deux précédents livres de Cathy Bonidan avaient été de véritables et de très jolis coups de coeur. Je remercie donc énormément les éditions de la Martinière qui avait bien vus mes coups de coeur pour l’autrice et qui m’a très gentiment proposé de recevoir son tout dernier opus « Victor Kessler n’a pas tout dit ». J’ai évidement accepté avec un grand enthousiasme et en plus, le résumé me tentait bien, ce qui est un petit plus. 
Avec toujours une construction de l’histoire particulière et dynamique, on retrouve bien la caractéristique de la plume de l’autrice mais le changement de registre de l’histoire, qui s’inscrit plutôt dans le polar, est plus surprenant. Je ne validerai donc pas l’adage « jamais deux sans trois », puisque ce ne fut pas un coup de juste, mais « juste » une bonne lecture.

Points de vue/Critiques:

            Pour ce nouvel opus, on s’éloigne quelque peu d’une histoire contemporaine, comme peut le laisser présager le résumé de 4ème de couverture. Puisqu’il est question d’une enfant retrouvé mort et d’une enquête, on se situerai plutôt dans un polar, voire un thriller. 

            Comme pour ses précédents romans, Cathy Bonidan rythme son récit en alternant deux genres. On retrouve d’un côté le récit, dans le présent, de Bertille, qui va entreprendre des recherches pour faire la lumière sur une affaire de plus de quarante ans. Et de l’autre côté, nous lirons le journal de l’homme condamné pour le meurtre du petit garçon, qui va se confesser et qui nous fera faire des bonds dans le passé. En altérant ces personnages et ces points de vue, on assiste à un jeu de renvoi de balle constante. En plus d’apporter une dynamique parfaite, on est également mordu et tenu en haleine dans ce jeu du chat et de la souris. 

            Si cette alternance de formes dans le récit et d’époques est totalement positif et un atout signature et indéniable du livre, pour cette fois-ci, il y a des moments où je me suis quelque peu perdue. Perdue dans la chronologie des évènements dans les détails puisque l’histoire générale est restée constamment claire dans mon esprit. Mais peut-être est-ce du au fait que le point de vue de Bertille et de Victor Kessler est chaque fois trop bref et que l’alternance revient trop souvent…? De plus, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de sous-entendus, que le lecteur devait deviner certaines révélations. Je suis toujours incertaine sur les faits à deviner, à moins que cela soit clairement et lourdement suggéré. Des révélations clairement énoncées pourraient en plus apporter davantage de surprise.

En bref:

            Pour ce troisième opus de Cathy Bonidan, ce ne sera pas un coup de coeur comme pour les deux précédents livres, mais « Victor Kessler n’a pas tout dit » reste tout de même une bonne lecture. Malgré son classement dans le genre contemporain, l’autrice change quelque peu de registre avec ce nouveau livre que je classerai dans le polar/thriller comme peut le laisser deviné le résumé. On va donc suivre Bertille qui va enquêter et remonter le passé afin de mettre lever le vrai voile sur une affaire vieille de plus de quarante ans. Et c’est avec la collaboration du meurtrier présumé qui nous dévoilera ses souvenirs et son point de vue à travers son journal, qu’elle fera alliance. On alterne donc une fois de plus cette alternance de genre pour constituer l’histoire, une caractéristique signature de l’autrice qui rythme parfaitement le roman.

mercredi 29 juillet 2020

La goûteuse d'Hitler (Rosella Postorino)




Titre original: Le Assaggiatrici
Traduction: Dominique Vittoz
Nationalité de l’auteur: Italienne
Editions Le Livre de Poche (25 Mars 2020)
numéro 35821
384 pages
ISBN-10: 2253262234
ISBN-13: 978-2253262237
Genre: Historique
Lu le: 6 Juillet 2020
Ma note: 14/20



Résumé/4ème de couverture:

1943. Reclus dans son quartier général en Prusse orientale, terrorisé à l'idée que l'on attente à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa.

Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s'exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme « l'étrangère », Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l'hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu'autoritaire.

Pourtant, la réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle, c'est à la fois vouloir survivre et accepter l'idée de mourir.

Mon avis:

            J’avais repéré ce titre lors de sa parution grand format et la parution poche m’a amené de plus en plus sur le chemin du craquage. J’ai vraiment failli l’acheter et heureusement que je ne l’ai pas fait puisque quelques semaines plus tard, je recevais le livre, étant donné qu’il faisait par ti de la sélection du mois de juillet dans le cadre du prix des lecteurs Livre de Poche 2020. C’est donc la première lecture du mois que j’ai effectué, avide de découvrir cette histoire, basée sur une histoire craie, même si j’étais étonnée (et un peu réfractaire) de constater que le livre était pas très bien noté sur Livraddict.

Points de vue/Critiques:

            Avide des romans traitant de la Seconde Guerre Mondiale, ce sujet, véridique, des goûteuses, ces femmes qui goûtaient les plats destinés à Hitler, avant qu’il ne les mange pour éviter tout risque de l’empoisonner et de le voir mourir, m’intéressait grandement. Malheureusement, ce côté historique est bien trop léger et assez mal traité et exploité. On apprend pas grand chose sur le sujet. 

En effet, c’est le côté romancé qui prend le pas sur ce côté historique, pourtant mis en avant dans le titre et le résumé. Et dans l’histoire romancée, on retrouve en plus de nombreuses longueurs et des éléments ponctuels de l’histoire qui sont traité durant un temps mais que l’on ne retrouve pas ensuite. On se demande alors qu’elle est leur utilité à part nous faire perdre du temps et de l’intérêt. 
Il n’y a que les 100 dernière pages qui se sont révélées être plus prenantes et qui ont même su me surprendre.

Et on ne retrouve pas une meilleure qualité sur la plume de l’autrice. C’est tout simplement très mal écrit (ou est-ce la traduction?) avec des choses un peu brouillon et des digressions qui nous font perdre le fil de l’histoire. Et de manière générale, le style est en plus assez insipide, ce qui renforce le côté fade et sans saveur de cette histoire des goûteuses… 

En bref:

            « Le goûteuses d’Hitler » nous promet un sujet historique très intéressant et sûrement très mal connu, celui de ces femmes au service d’Hitler, qui goûtaient les plats avant lui, afin qu’il ne soit pas empoisonné… Malheureusement, on peut dire que ce livre possède un titre usurpé. En effet, nous avons plutôt affaire à une histoire très romancée plutôt qu’une histoire historique. De plus, on a de multiples longueurs, des digressions, le tout assez mal écrit et porté par un style très insipide et fade. Bref, avec un sujet au départ très intéressant mais très mal exploité, nous avons finalement un livre sans saveur…

Autour du livre:

Fait parti de la sélection du mois de Juillet pour le Prix des Lecteurs Livre de Poche 2020

dimanche 26 juillet 2020

L'ossuaire (Fiona Cummins)





Titre original: The collector
Traduction: Jean Esch
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Slatkine & Cie (28 Mai 2020)
412 pages
ISBN-10: 2889440907
ISBN-13: 978-2889440900
Genre: Thriller
Lu le: 1er Juillet 2020
Ma note: 17/20



Résumé/4ème de couverture:

Cela fait cent jours que la petite Clara Foyle, cinq ans, a été enlevée sur le chemin de l'école. Clara est atteinte d'ectrodactylie, une maladie également appelée syndrome des mains en " pince de crabe ". Le principal suspect, Brian Howley, surnommé " Le boucher de Bromley ", est toujours en fuite, après avoir échappé à la surveillance de la police.
Jakey Frith, six ans, a aussi été la victime de Howley. Lui souffre du terrible syndrome de " l'homme de pierre " : une maladie génétique responsable du dédoublement de ses cartilages. Il a été secouru dans la maison des Howley quelques instants seulement avant que celle-ci ne soit détruite par un incendie. Hélas, malgré la tenacité de l'inspectrice Ella Fitzroy, Clara Foyle demeure introuvable. Une terrible chasse à l'homme commence.
Avec son style au scalpel, Fiona Cummins dissèque l'âme du psychopathe, nous plonge dans l'attente des familles et questionne nos responsabilités.

Mon avis:

            Lorsque j’ai terminé le premier tome « Le collectionneur », il me tardait de découvrir la suite, que l’autrice était en train d’écrire, puisque le premier tome nous laissait clairement entrevoir une suite permettant de boucler réellement l’histoire. Merci donc à Slatkine de m’avoir envoyé « L’ossuaire » et de m’avoir permis d’assouvir mon impatience! Construit de la même manière, j’ai adoré ce deuxième tome, qui m’a même peut-être plus plu que le premier!

Points de vue/Critiques:

            L’ossuaire reprend là où on s’est arrêté dans le premier tome, donc autant dire que la lecture du « collectionneur » est indispensable! On retrouve donc Brian Howley qui a réussi à s’enfuir après que la maison de son père contenant sa collection soit partie dans les flammes. Pour ce collectionneur de squelettes d’individus portant des maladies rares et déformantes, il faut tout recommencer et trouver de nouveaux spécimens. Pour cela, la petite Clara est toujours entre ses mains…

La particularités des livres de Fiona Cummins reste la même dans ce deuxième tome, c’est que l’on connait l’identité du tuer et qu’on suit régulièrement dans ses actions et ses réflexions dés le début. Mais cela n’entache en rien le suspense et l’attrait dans l’histoire qui ne se déroule pas comme si l’on nous donnait les clés et les codes. Au contraire, en tant qu’observateur en retrait, à la fois de ce qui se passe du côté du tueur et du côté de l’enquête, cela nous donne un certain pouvoir.. mais que l’on ne peut pas utiliser. Ainsi, il est drôle et intéressant de savoir si l’inspectrice Ella Fitzroy suit les bonnes pistes et se rapproche considérablement du tueur. 

« L’ossuaire » nous immerge toujours dans cette ambiance glauque et froide. Ce côté sombre ne vient pas vraiment cette fois-ci dans les descriptions des actes physiques du collectionneur. Il vient maintenant dans le fait que le collectionneur, qui se fait appeler par un nouveau nom pour cette nouvelle page de sa vie, souhaite se projeter dans le futur et donc former une sorte d’héritier de son « art ». Et sa nouvelle proie se révélera être un adolescent en mal d’amour parental. Va-t-il se faire corrompre par le collectionneur ou n’est-il pas trop tard pour lui et pourra-t-il prendre conscience de ce dangereux côté avant qu’il ne franchisse le pas dont aucun retour en arrière n’est possible? 

En bref:

            Après le premier tome « Le collectionneur », « L’ossuaire » ne révèle être tout aussi bon, voire meilleur. Brian Howley doit reprendre sa collection depuis le début: on continue donc de suivre de manière transparente ses actions et ses réflexions. L’autrice nous permet donc de plonger au coeur du tueur et c’est à travers cet aspect que l’on plonge dans l’effroyable et le glauque. Et en suivant aussi l’enquête de l’autre côté, on a aussi ce pouvoir de savoir si l’inspectrice Ella Fitzroy suit les bonnes pistes pour enfin attraper le collectionneur. Dans ce jeu du chat et de la souris, l’ambiance sombre est renforcée par la thématique abordée qu’est la transmission filiale… du tueur. Un deuxième tome vraiment réussi et tout aussi excellent!

Autour du livre:

Tome 1: Le collectionneur (<— chronique à retrouver ici)