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jeudi 26 avril 2018

Prodigieuses créatures (Tracy Chevalier)



Titre original: Remarkable creatures
Traduction: Anne Neuhoff
Nationalité de l’auteur: Américaine
Editions Folio (6 Juin 2011)
numéro 5267
413 pages
ISBN-10: 2070442543
ISBN-13: 978-2070442546
Genre: Historique
Lu le: 21 Avril 2018
Ma note: 16/20




Résumé/4ème de couverture:

Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces « prodigieuses créatures » dont l’existence remet en question toutes les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune fille issue d’un milieu modeste se heurte aux préjugés de la communauté scientifique. Celle-ci, exclusivement composée d’hommes, la cantonne dans un rôle de figuration.
Mary Anning trouve heureusement en Elisabeth Philpot une alliée inattendue. Cette vieille fille intelligente et acerbe, fascinée par les fossiles, l’accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double peu à peu d’une rivalité, elle reste leur meilleure arme face à l’hostilité générale.

Mon avis:

            Encore une bonne raison de sortir ce livre de ma PAL qu’une lecture commune et cette fois-ci c’est avec la copine Florence du blog Floandbooks. J’avais tellement aimé « La jeune fille à la perle » de l’auteure (au point que c’est ce livre qui m’a décidé à ouvrir le blog!), que l’on m’avait conseillé « Prodigieuses créatures » pour poursuivre avec elle d’autant plus, qu’il y ait question de femmes et de sciences. Et effectivement, toutes les promesses sont apparues au fil de ma lecture avec en plus, le grand plaisir de retrouver cette plume très particulière de Tracy Chevalier, tellement douce, que l’on veut prendre le temps de lire ce livre pour pouvoir mieux le savourer.

Points de vue/Critiques:

            A travers « Prodigieuses créatures », Tracy Chevalier nous parle et met en pleine lumière les femmes, et plus particulièrement le rapport des femmes à la science au débit du 19éme siècle. Dans cette histoire, c’est la jeune Mary Anning, qui a réellement existé (l’auteure a basé tout son livre sur des faits et des personnes véridiques, qu’elle a romancé quelque peu) qui est à l’honneur. Cette jeune femme, épaulée par Elisabeth Philpot une vieille fille de 40 ans, est devenue l’une des plus brillantes femmes en matière de découvertes de fossiles. Mary est vite devenue une experte en fouille: rien de mieux que le terrain d’investigation quasi quotidien (une nécessité pour sa elle et sa famille de survivre au jour le jour) pour étoffer en enrichir ses connaissances. Mais à l’époque, les femmes n’avaient non seulement, absolument pas leur place dans ce monde des Sciences, réservé exclusivement aux hommes, mais en plus elles étaient totalement abolies, réduites à néant lorsque l’une d’elle ne pensait ne serais-ce qu’en parler! 
Afin donc de changer les choses et pour que le travail d’expert de Mary soit reconnu et ne soit pas attribué honteusement et malhonnêtement par un homme, le culot et la classe sociale supérieure de Elisabeth vont permettre de faire reconnaître à tous ces hommes, le prodigieux travail de Mary. Entre ces deux femmes, c’est aussi beaucoup de reconnaissance, de bienveillance et surtout une belle histoire d’amitié. 

C’est donc une très belle histoire de femmes qui se bat que nous raconte Tracy Chevalier. Ici appliquer au domaine de la paléontologie, cette histoire pourrait très bien et sûrement être appliquée dans d’autres domaines, tellement il y a eu des évolutions en ce concerne le statut de la femme depuis (et heureusement, même si des progrès sont toujours à faire!).

La plume de Tracy Chevalier est à l’image du titre du livre et de son histoire: absolument prodigieuse. Il est assez difficile de l’expliquer: pas de mots très complexes mais peut-être des tournures de phrases et un enchainement de celles-ci par rapport à l’action et aux descriptions qui sont caractéristiques de l’auteure et qui font qu’elle nous entraine dans un cocon douillet. Tout au long de notre lecture, un sentiment de douceur s’en dégage. De ce fait, pour mieux apprécier l’histoire et s’en délecter un maximum, on prend véritablement de lire ce livre, sans précipitation.
Et parce la plume de l’auteure est telle, le sujet de la paléontologie est finement abordée, n’en soyez pas effrayé même si vous êtes allergique aux sciences! En effet, l’auteure nous cite quelques spécimens (que vous avez sûrement déjà vus) avec quelques descriptions anatomiques par rapport aux fouilles et aux caractéristiques de chaque fossile, mais on ne rentre jamais dans des considérations beaucoup plus pointilleuses et pas forcément accessibles à tous. 

En bref:
            Par la plume de Tracy Chevalier qui apporte véritablement une once continuelle de douceur tout au long de la lecture, et avec cette histoire de femmes qui se bat pour s’imposer dans cette société du 19ème siècle dans un domaine normalement exclusivement réservé aux hommes, « Prodigieuses créatures » est un roman complet dans lequel on s’émerveille sans cesse. Encore une très belle fiction historique, soigneusement documentée et basée sur des faits réels.

Autour du livre:
  • De la même auteure:
    • La jeune fille à la perle (<— chronique à retrouver ici)
  • Les grandes découvertes fossiles de Mary Anning:
Fossile de Plésiosaure


Fossile de Ichthyosaure


mercredi 25 avril 2018

Dîner avec Edward (Isabel Vincent)




Titre original: Dinner With Edward, A Story of an Unexpected Friendship
Traduction: Anouk Neuhoff
Nationalité de l’auteur: Canadienne
Editions Presses de la Cité (5 Avril 2018)
192 pages
ISBN-10: 2258145074
ISBN-13: 978-2258145078
Genre: Contemporain
Lu le: 18 Avril 2018
Ma note: 13/20



Résumé/4ème de couverture:

Afin d'apaiser une amie installée loin de New York et de son père nonagénaire, Isabel accepte d'aller dîner avec Edward, dévasté par la récente disparition de son épouse. Journaliste, la quarantaine, Isabel aussi traverse une crise : à peine débarquée dans la grosse pomme, elle assiste impuissante au naufrage de son mariage. Mais ce qu'elle ignore, c'est qu'Edward possède d'époustouflants talents de cuisinier, alliés à un sens de l'humour sans faille et à une solide philosophie de l'existence. Pour son hôte, le vieil homme repasse derrière les fourneaux. Et l'invitation ponctuelle devient un rendez-vous régulier, l'occasion pour les deux âmes en peine de reprendre goût à la vie, et foi dans les bienfaits d'un verre de martini ! 
Jalonné de préceptes de savoir-vivre, un petit précis d'optimisme et de gourmandise, un magnifique texte sur le pouvoir de la résilience, l'importance de la lenteur et la force de l'amitié.

Mon avis:

            Je remercie une nouvelle fois les éditions Presses de la Cité pour cet envoi surprise qui m’attendait à mon retour de vacances. Même si l’envoi était surprise, le livre n’en était pas vraiment une puisque j’avais un petit peu vu passer cette nouvelle sortie. 
Isabel Vincent nous offre à travers son premier livre, sa véritable histoire: donc même si nous avons sans cesse l’impression de lire une histoire romancée durant la lecture, il faut se dire que tout ceci n’est que pure vérité. Et cela est d’autant plus beau et touchant puisque cette histoire entre une quarantenaire et un nonagénaire est simple, douce et pure. Et parce qu’on se limite aux faits réels, je pense, il m’a manqué de la profondeur tout au long de l’histoire, un peu de rebondissement et de péripéties et surtout une vraie fin qui arrive en posant tout simplement un point final.

Points de vue/Critiques:

            L’histoire de l’auteure, à l’image de sa plume, est emprunte de délicatesse: elle va livrer son histoire de femme de 40 ans qui est au milieu de sa vie totalement perdue, et qui va retrouver peu à peu goût à la vie en même temps que son palais qui retrouve lui aussi goût au sens propre du terme. En effet, sa rencontre avec un veuf de 90 ans, qui veut en finir avec la vie pour pouvoir retrouver au plus vite sa femme bien aimée, va être déterminante. Ce nonagénaire déprimé et cette quarantenaire malheureuse en ménage vont ainsi reprendre goût à la vie depuis la cuisine de ce cher Edward.
Tout le livre est donc construit autour des menus concoctés lors que leur dîner hebdomadaire.
Et étant donné que Edward, est un véritable cordon bleu, je peux vous dire, et vous conseiller, de ne pas lire cette histoire en ayant le ventre vide!!

À travers la cuisine et l’art de la table, Edward va enseigner à Isabel, au-delà des conseils culinaires la patience: vivre pour soi, prendre le temps, se poser les bonnes questions, oser agir et s'apaiser. Isabel quant à elle, va enseigner à Edward le combat: ne pas se résigner, avoir des objectifs. L’un et l’autre vont retrouver une espèce de relation père-fille. A travers eux, ce livre est donc un petit condensé de philosophie, un précis de savoir vivre: donner pour recevoir, aller vers l’autre pour se trouver soi-même. 

Avec cette histoire tendre et délicate sur fond de thème culinaire, toute l’histoire baigne dans un cocon de douceur. Ainsi pour moi, il manquer une petite pointe de piment pour réveiller le tout: plus d’enjeux, des rebondissements, un quiproquo ou des péripéties, mais quelque chose qui puisse piquer notre curiosité et pas seulement réveiller nos papilles! Cette absence de saveurs va jusqu’à la fin de l’histoire, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, sans réelle fin. On aurait ainsi pu couper l’histoire avant ou après, cela n’aurait rien changé, même si le fait d’avoir eu un « après » aurait été très intéressant pour savoir ce que sont devenus ces deux personnages, s’ils continuent de se voir, et en quoi leur vie a changé etc…

En bref:


            Dîner avec Edward est tout simplement une bonne mise en bouche et surtout une belle promesse d’avenir pour l’auteure. Même si je ne l’ai pas dévoré, cette histoire qui reste avant tout, une tranche de vie réelle, est belle, tendre et douce et est incontestablement une déclaration d’amour à la cuisine et à la vie au travers de deux personnages aux générations différentes qui apprennent et donnent l’un de l’autre. Un livre à déguster! 

mardi 24 avril 2018

Phobia (Collectif)





Nationalité de l’auteur: Français
Editions J’ai Lu (14 Mars 2018)
numéro 12078
318 pages
ISBN-10: 2290155039
ISBN-13: 978-2290155035
Genre: Thriller
Lu le: 15 Avril 2018
Ma note: 15/20




Résumé/4ème de couverture:

Dans ce recueil de nouvelles inédites, nos phobies sont disséquées - peur du noir, de la mort, des araignées et même des cons... - et nous lecteurs, sommes malmenés, certes, mais pour la bonne cause !

Mon avis:

            Un recueil de nouvelles qui regroupent les plus grands auteurs de polars/thrillers autour du thème de la peur, pour 5 euros, dont une partie est reversée à l’association ELA qui lutte contre les leucodystrophies, je dis qu’on ne peur pas résister à cette BA et que ce serait presque un crime de passer à côté!!! Quatorze auteurs ont donc offerts leur talent pour cet opus, ce qui nous permet notamment de retrouver des auteurs que l’ont apprécie beaucoup, et de découvrir certains autres!

Points de vue/Critiques:

            Comme chaque receuil de nouvelles, difficile de chronique le livre dans son entité. Chacun appréciera certaines nouvelles plus que d’autres, surtout qu’ici nous avons de tout: de l’aventure, du cosmique, du sombre, du glauque, du dur, du classique et du farfelu avec des peurs d’enfants, de la télé-réalité et même du chat!
Quoiqu’il en soit, chacun des auteurs a été puisé dans son imagination pour attiser notre curiosité et parfois à nous dégoûter, à nous faire peur ou à nous faire frissonner. Et puisque nous sommes en présence de nouvelles, la brièveté des textes fait que les textes sont très vite efficaces, on enchaîne donc les coups de poings durant cette lecture! Le conseil que je pourrais donner c’est donc de lire ce livre tranquillement, un ou deux petites nouvelles de temps en temps et de ne pas enchainer! 

En bref:


            Comme de nombreux recueils de nouvelles, Phobia se révèle être un excellent moyen de découvrir ces auteurs et de retrouver ceux que l’on apprécie. Les récits sont nombreux et divers dans leur sujet et dans la construction narrative. Quoiqu’il en soit, elles sont toutes percutantes et les histoires se valent autant les unes que les autres. Il y en a pour tous les goûts donc certaines nouvelles trouveront plus grâce (ou peur!!) à vos yeux. 

lundi 23 avril 2018

Conte de Timba: chat céleste messager d'amour et de bonne humeur (Sheila Jeffries)




Titre original: Timba comes home
Traduction: Olivia Bazin-Lawton
Nationalité de l’auteur: Anglaise
Editions Pocket (1er Mars 2018)
numéro 16803
288 pages
ISBN-10: 2266271563
ISBN-13: 978-2266271561
Genre: Contemporain
Lu le: 12 Mars 2018
Ma note: 16/20



Résumé/4ème de couverture:

Seul et affamé, Timba est encore un chaton quand Leroy le recueille. Et il se prend tout de suite d'affection pour ce petit garçon triste. Mais aussi pour Angie, son professeur. Tous les deux vont tisser un lien spécial : Angie va tout faire pour que le chat noir aux grands yeux verts retrouve Vati, son frère, abandonné lui aussi et auquel il avait pourtant promis de rester à jamais unis contre le monde...
Les deux chatons trouveront-ils le chemin qui les mènera l'un à l'autre ? Sauront-ils user du pouvoir qui leur est donné de guérir la vie des gens qu'ils aiment ?

Mon avis:

            J’avais déjà le premier livre de l’auteure « Les moustaches de la sagesse » avec ma petite Hélène du blog Ma toute petite culture. (dont vous trouverez sa chronique ici). Et en tant qu’amoureuses et maîtresses de chats, on ne change pas une équipe qui gagne, on se procure rapidement ce nouveau livre de l’auteure dont je surveillais la sortie et on se refait une petite lecture commune! 
Tout comme pour « Les moustaches de la sagesse » cette lecture est toute pipou / doudou / chouchou pour reprendre les termes utilisés par Hélène, puisque ça colle parfaitement! Si vous aimez les chats et si vous voulez une jolie lecture sans prise de tête, allez-y!

Points de vue/Critiques:

            J’ai beaucoup aimé découvrir l’histoire de Timba, au point que je pense que je préfère ce livre par rapport aux « Moustaches de la sagesse ». En tout cas, elle m’a plus marqué et il me semble qu’elle est plus simple mais en même temps plus structurée. Même si ce livre peut être lu indépendamment du premier livre de l’auteure, je recommanderais de lire ce dernier qui avait pour « personnage » principal Salomon, puisque « Conte de Timba » n’est pas tout à fait une suite, mais le « personnage » principal est un des fils de Salomon… Ce joli clin d’oeil est une belle surprise à l’entame de cette histoire. Et tout comme Salomon, Timba petit chaton noir (comment ne pas craquer!) possède cette patte qui arrive à émouvoir le lecteur sans tomber dans le mièvre. C’est également drôle et on se laisse très facilement porter par le rythme de lecture. La narration est faite uniquement du point de vue de Timba: j’ai beaucoup aimé ce point puisqu’il me semble que dans « Les moustaches de la sagesse », on n’avait pas que le point de vue de Salomon, d’où cette sensation d’avoir eu quelque chose de moins bien structuré et marquant avec le premier livre. 

La petite particularité de ce livre (que nous avions aussi dans « Les moustaches de la sagesse ») c’est le fait que l’histoire mette en lumière les « pouvoirs » des chats: le fait qu’ils aient sept vies, le fait de pouvoir voir les auras des hommes ou encore leur capacité de pouvoir communiquer entre eux par télépathie. A côté de ces aptitudes spirituelles et ésotériques, l’histoire se concentre aussi également e tout simplement sur le pouvoir d’apaisement, de soutien et de guérison indirecte que peuvent avoir nos petits compagnons à quatre pattes.

En bref:

            Avec « Conte de Timba », Sheila Jeffries nous offre une nouvelle fois un livre doudou, le genre de récit qui fait du bien à l’âme. Sous la plume fluide de l’auteure teintée toujours d’un peu d'ésotérisme, c’est une histoire douce et joviale porteuse d’un joli message positif par rapport à ce que les chats peuvent nous apporter au quotidien. A lire pour tous les amoureux des félins!

Autour du livre:
  • Du même auteur:
    • Les moustaches de la sagesse, conte du chat Salomon qui tomba des étoiles (ß chronique à retrouver ici)